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jeudi 26 mai 2022

mai 26, 2022

Quand on déterre les statues de l'Île de Pâques


 Quand on déterre les statues de l'Île de Pâques

Pâques avec leur grosse tête, mais elles ont en fait pour la plupart un corps entier avec des bras et des mains ainsi qu’avec des inscriptions sous terre.
Si l’ile a été découverte par le navigateur néerlandais Jakob Roggeveen, le jour de Pâques de l’an 1722, c’est en 1916 que l’exploratrice britannique Katherine Routledge a réalisé la première étude de ces statues et que ses corps ont été révélés.

Récemment, une étude scientifique a dénombré 1042 statues et en en fouillant plus de 90 ils se sont également aperçus de la présence des écritures sur leurs corps.
🌏 Photo : EISP



mai 26, 2022

le PSG de Mustapha Dahleb recevait le Cosmos New York de Pelé au Parc des Princes


 Le 14 septembre 1976, pour une rencontre amicale au Parc des Princes, le PSG de Mustapha Dahleb recevait le Cosmos New York de Pelé. C'est Mireille Mathieu qui donna le coup d'envoi fictif de ce match, que le PSG remporta 3-1

Mustapha Dahleb demeure le joueur algérien le plus aimé et apprécié par ses compatriotes. Plus de 30 ans après sa fin de carrière internationale, il demeure une icône pour tous les admirateurs et supporters algériens du joueur et de la sélection nationale.
mai 26, 2022

« Briser l'exploitation de l'homme par l'homme » - Discours de François Mitterrand aux ASSISES DU SOCIALISME


 

INTERVENTION AUX ASSISES DU SOCIALISME – 12 octobre 1974

FRANÇOIS MITTERRAND. – Quel est l’objet des Assises ? Construire un parti pour les socialistes, sur un projet de société. Chacun dira, au cours des mois à venir, comment il envisage sa place dans cette maison commune. Ma tâche aujourd’hui, avant que ne s’engagent nos débats, est de réunir les éléments principaux de réflexion.

II a fallu du temps, et beaucoup d’événements, pour en arriver là. Que d’échecs pour quelques victoires ! Que d’espérances pour combien d’amertume ! Les circonstances veulent que ces Assises se réunissent au moment où le monde capitaliste connaît des difficultés presque sans précédent depuis la Première Guerre mondiale. Ce n’est pas un hasard. Cette rencontre témoigne de l’attraction croissante qu’exerce le mouvement socialiste sur des millions d’hommes et de femmes soumis à l’injustice quotidienne et à l’incohérence du système. Mais nous ne pourrons étendre notre influence et faire face aux responsabilités qui sont maintenant les nôtres si nous ne procédons pas à un effort parallèle de réévaluation doctrinale : c’est ce que l’on appelle, grosso modo, le projet de société. Ensuite, nous devons définir notre stratégie, et demain, à l’intérieur d’une seule et même organisation; apprécier ensemble les données quotidiennes de l’action.

Réévaluation doctrinale : les efforts dans ce sens ont été nombreux au cours des quinze dernières années. Cela ne s’est pas fait sans faux pas, sans malentendus, ni même sans affrontements. Mais, de ces oppositions, naît, peu à peu, une plus grande certitude. L’essentiel est de comprendre – et je croie que tous ceux qui se trouvent ici l’ont compris – que rien n’est possible hors d’une réflexion en commun, rien, non plus, si l’on n’harmonise pas pratique et théorie, si l’on ne réalise pas la synthèse entre le combat quotidien dans une démocratie parlementaire et l’action militante sur le terrain des luttes.

La pensée socialiste de la fin de ce siècle ne se reconnaît ni dans le socialisme fossile ni dans le socialisme de la table rase. Il y a ce qui dure : quelles que soient les apparences changeantes, l’affrontement entre le capital et le travail continue de commander notre devenir historique. La longue démarche de l’humanité a toujours tendu, à travers des structures économiques différentes, à briser l’exploitation de l’homme par l’homme. Depuis le début de l’ère industrielle, il a fallu assurer l’organisation des travailleurs contre les modernes seigneurs qui, grâce à l’accumulation du capital, sont devenus les maîtres des moyens de production et d’échange. Le plus frappant, dans ce processus, est peut-être de voir avec quelle justesse un petit nombre de théoriciens et de militants, écrasés ct moqués, réduits à la misère, ont su l’annoncer. La seule réponse au monde industriel, depuis cent cinquante ans, ce sont les socialistes qui la donnent, et nous avons le droit de nous en émerveiller.

Il s’agit maintenant de définir des solutions appropriées à la nature nouvelle du combat. A côté de ce qui dure, il y a ce qui bouge, et c’est là que nos Assisses prennent leur véritable sens.

Du côté du capital, je retiendrai trois points qui me paraissent essentiels. D’abord, la super-concentration qui permet à quelques sociétés multinationales de disposer d’un pouvoir infiniment plus étendu que n’importe quelle puissance politique dans le monde. Le profit étant une ponction sur le prix du travail et la croissance du capitalisme dépendant de l’augmentation du pouvoir d’achat des masses, on approche peu à peu d’une situation de rupture. C’est une première contradiction. J’en vois une seconde, non moins fonda· mentale, dans la bataille pour les matières premières : les plus grandes puissances capitalistes doivent aujourd’hui aligner leurs stratégie sur la révolte du tiers monde, c’est-à-dire de ces centaines de millions d’hommes et de femmes qui sont en même temps producteurs et consommateurs et qui lancent contre elles le défi de leur pauvreté et de leur intelligence.

Enfin, le gaspillage des ressources mondiales, la croissance pour la croissance mettent en péril l’humanité. Les socialistes ne peuvent nier la nécessité de J’abondance. Chacun constate, pourtant qu’au moment où la science et la technique multiplient les richesses, le fossé se creuse entre le plus riche et le plus pauvre, entre les individus, les régions, les pays, et que le capitalisme n’a pas su dominer son propre développement. Si nous voulons empêcher l’irrémédiable déchirement, il nous appartient de montrer que la croissance peut être maîtrisée.

Du côté du travail, les méthodes de combat, les structures intérieures ont, elles aussi, changé. Notre devoir fondamental, aujourd’hui comme hier, est de nous adresser à l’ensemble des travailleurs, à commencer par ceux dont on ne parle jamais hors d’ici : les travailleurs immigrés, les femmes, qui forment la plus grande partie du sous-prolétariat, les personnes isolées de la production, qui ne bénéficient d’aucune garantie. Mais nous n’avons pas non plus le droit d’oublier cette foule de gens qui n’appartiennent pas au monde des travailleurs, qui, dans Je passé, ont le plus souvent rejoint les exploiteurs jusqu’à faire le lit du fascisme, mais qui, à présent, se retrouvent soumis au même monde dur, égoïste, insensible, celui des possédants. Nous devons leur tendre la main pour les aider à franchir l’étape historique actuelle et pour que se développe avec eux un véritable front de classe. Tant que le socialisme ne l’aura pas emporté, la lutte des classes subsistera. Il faut beaucoup insister là­ dessus, car on rencontre, ici ou là, et parfois dans nos propres textes, des formules idéalistes qui supposent le problème résolu. Le problème ne sera résolu que lorsqu’un pouvoir socialiste aura mis un terme au pouvoir des exploiteurs.

Cela suppose une stratégie. Dans un certain nombre de pays, les conditions inhérentes au sous-développement ont dévié le socialisme de ses véritables objectifs, en l’étouffant sous la centralisation et la bureaucratie. Le socialisme ne sera celui auquel nous pensons que si l’organisation collective permet à chacun de devenir davantage lui-même, que si, par l’information et les techniques de contrôle du pouvoir, elle lui fournit les moyens d’apprécier ce qui convient aussi bien à son bonheur personnel qu’à l’harmonie de la collectivité. C’est le refus d’un socialisme distributeur de pénurie, et donc à base de contrainte, qui, sous la poussée de divers courants et grâce à la réflexion de quelques-uns d’entre nous, a conduit à rechercher les moyens d’échapper à nos propres démons et d’imaginer de nouvelles structures de pouvoirs.

Certains pensent que le courant autogestionnaire s’oppose, sur tous les points, au courant traditionnel du socialisme. Je ne me rangerai pas parmi eux. L’autogestion, à mes yeux, ne contredit pas nos analyses fondamentales, elle en est le prolongement. Si nous voulons préserver les chances du socialisme, il faut maintenant développer, aussi bien dans la cité que dans l’entreprise – avec cette force formidable de contagion qu’une expérience française aura à l’Ouest, et peut-être aussi à l’Est de l’Europe – la démarche qui vise à rendre l’individu responsable de son propre destin, sans jamais perdre de vue que, isolé, il lui faudra encore longtemps pour être maitre de lui-même et que, si l’on refuse de déléguer, tout cependant doit être ordonné.

Comme l’a dit Jeanson 1, il n’y a pas de temps à perdre. Aussi, sans y mettre la moindre vanité de boutique, en tenant simplement compte de ce qui est déjà acquis et du fait que le peuple français se reconnaît dans un certain nombre de structures, allons-nous étudier les moyens de réunir les socialistes au sein d’un même parti. Ces Assises n’ont pas pour objet de se substituer à l’ensemble des socialistes qui seront nos mandants. Elles marquent un point de départ. Nous lançons un signal : à chacun de répondre. Ceux qui sont ici ont pris l’engagement de défendre le projet de société. Certains risquent de briser des affections, des camaraderies peut-être très chères ; tous, nous devrons renoncer à quelque chose, à une part de nous-mêmes, pour que la construction nouvelle soit plus belle et plus forte.

Les rendez-vous sont proches. Il suffit de regarder autour de nous, de confronter cette extraordinaire accumulation de pouvoir et de richesses avec cette incapacité à présenter aux hommes un projet convenable, il suffit d’observer ce sens de l’universel qui commence à poindre, au-delà de toutes les contradictions d’un monde dont les grands partages sont, aujourd’hui, remis en question. J’ai dit « commence » la liste de ceux qui nous ont précédés est immense. Mais ils étaient seuls. Et voici que, sur toute la surface du globe, les hommes sentent que le socialisme, aux prises, lui aussi, avec ses contradictions, c’est tout de même l’espoir de voir un jour l’intelligence et le cœur s’opposer à la rigueur des choses. Rien ne sera possible tant que nous n’aurons pas renversé la dictature de l’argent et des monopoles, étendu les secteurs publics, et procédé aux nécessaires appropriations sociales. Mais l’homme serait-il libre des tyrannies économiques qu’il ne ferait que commencer la longue route. C’est pourquoi, ici et là, partout, nous voyons poindre l’aspiration à ce que l’on appelle, dans un langage un peu maladroit, la libération culturelle. L’homme n’est pas objet, il est sujet. Objet, nous en sommes là; sujet, ce sera notre conquête.

Je ne dirai qu’un mot, pour finir, des problèmes de l’heure. Le pouvoir, sous les diverses formes qu’il a prises depuis quinze ans, arrive au bout de sa course. En face de lui, la gauche est maintenant une réalité qui a pris force à partir de sa réunion. Ceux qui ont été les instigateurs, les artisans, les militants de cette Union de la gauche groupée autour du programme commun ont, je le dis hautement, contribué de façon décisive au succès possible du socialisme en France. Ils n’en font pas une arme de combat contre des militants socialistes qui ont eu une analyse différente, et ne rejettent la main ni l’amitié d’aucun d’entre eux. Mais l’Union de la gauche, c’est clair, va continuer, renforcée, enrichie par les Assises et par un projet qui va plus loin que jamais. Le programme commun, s’il s’attaque aux structures mêmes de notre société, n’a pas tout résolu ; et je suis personnellement le premier à me réjouir que les réflexions des uns et des autres aboutissent aujourd’hui à un projet qui mobilise tous les ressorts de l’action, les capacités de l’intelligence et – pourquoi pas ? – les puissances du rêve, dès lors que Je rêve permet à l’homme d’avancer, de dessiner les contours des futures réalités. La victoire de la gauche sera la victoire de chacun de ceux qui la composent, chacun y trouvera force et renouvellement. Et puis, il incombe aussi aux socialistes d’assumer le fait national, les responsabilités d’un pays qui s’appelle la France et de communautés qui doivent se protéger contre toute menace susceptible de dénaturer la substance même de la nation. Ce langage peut être entendu bien au-delà des hommes et des femmes qui se reconnaissent dans nos combats. N’ayons pas une attitude frileuse de repli sur nous-mêmes ! Ne considérons pas que le socialisme est une grâce suffisante, voyons-le plutôt comme une démarche large, et ouverte à tant d’êtres humains qui ne sont pas encore réveillés d’une longue sujétion.

Alors, les communistes, je le dis amicalement, doivent savoir que nous sommes fidèles, et que nous ne nous lancerons pas dans des comptes, j’allais dire « d’apothicaires ». Les défaillances mutuelles ont été peu nombreuses ; elles sont insignifiantes à côté de ce qui rassemble et des disciplines consenties. Il fallait rassurer : je le fais, car je sais trop ce que représentent l’esprit de dévouement et la capacité d’organisation, l’immense part prise par les communistes dans la lutte pour la libération des travailleurs. Ne nous soumettons pas à des humeurs ou à des besoins dialectiques de circonstance. Pourquoi perdre son temps ? II m’est arrivé, voici dix-huit mois, de parler de rééquilibrage de la gauche. Il y a un an que je ne le répète plus, puisque c’est fait !

Chers camarades, nous devons aborder la phase qui s’ouvre avec la joie de la fraternité et l’assurance de la réussite. L’élection présidentielle n’a jamais été pour moi qu’une péripétie ; et je sais bien que les véritables réussites sont celles qui préparent l’avenir et non pas celles qui se limitent à la gestion du passé, Je ne ferai pas le compte des nombreuses familles d’esprit qui se trouvent rassemblées -dans cette salle. Pensons à ces écoles, à ces théoriciens français, allemands, britanniques, russes, à tous ces hommes qui, à travers les combats désespérés, mais admirables de la Commune, dans un monde hostile où le christianisme avait trahi sa mission en se séparant du peuple des pauvres, ont dû d’abord faire effort sur eux-mêmes, ensuite s’unir en petites équipes pour devenir le monde du socialisme vivant. Pour vous tous ici, les Assises sont le confluent où se rejoignent des fleuves. Qui avait raison ? D’où venait la source ? L’histoire le dira. A nous, maintenant, de justifier tous ces efforts. Le fleuve va vers la mer. Quel est cet océan ? Les hommes libérés, au travail !

  1. André Jeanson (1911-1994), Président (et co-fondateur) de la CFDT de 1967 à 1970

mai 26, 2022

La bataille d’Haïti n’est pas finie


 « La France et les États-Unis ont, dans les faits, orchestré un coup d’État » contre le président haïtien Jean-Bertrand Aristide en 2004, vient d’expliquer l’ambassadeur de France dans le pays à l’époque, M. Thierry Burkard, au New York Times.

Cette révélation importante confirme l’analyse présentée dans nos colonnes par Jake Johnston en décembre dernier. « Le 29 février 2004, un coup d’État soutenu par Washington, Paris et Ottawa contraint le président haïtien Jean-Bertrand Aristide à la démission. Il avait été élu quatre ans plus tôt avec une majorité écrasante (et avec un taux de participation de près de 70 %). Bien que la France ait décidé de cesser toute coopération militaire avec les États-Unis pour protester contre l’invasion de l’Irak, elle collabore avec Washington en Haïti. Une fois M. Aristide évincé et forcé à l’exil en République centrafricaine, des forces françaises débarquent aux côtés des marines américains avant de céder la place à plusieurs milliers de casques bleus dans le cadre de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), une nouvelle entreprise de nation building. »

Des milliers de réfugiés expulsés par Washington après l’assassinat du président Moïse


La bataille d’Haïti n’est pas finie

État miné par la violence des gangs et souvent considéré comme « failli », Haïti n’a pas son destin en main, compte tenu de l’interventionnisme constant des institutions internationales, mais aussi des grandes puissances, dont les États-Unis. Mascarades électorales, inefficacité des aides et marasme économique poussent les Haïtiens à prendre le chemin de l’exil.


Apriori, tout sépare Haïti et l’Afghanistan, à commencer par plusieurs océans. Mais le fléau des interventions étrangères a transformé ces deux nations en jumelles. Le 7 juillet 2021, le président de la République d’Haïti, Jovenel Moïse, était assassiné par un commando probablement composé d’anciens officiers de l’armée colombienne. Après plusieurs mois d’enquête et l’incarcération d’une quarantaine de personnes, les cerveaux de l’opération n’ont toujours pas été identifiés. Le précédent assassinat d’un chef d’État haïtien remonte à 1915. Dans la foulée, les marines américains avaient envahi le pays et s’y étaient maintenus pendant dix-neuf ans. Au lendemain de la mort de Moïse, M. Claude Joseph, alors premier ministre par intérim, a sollicité le retour des États-Unis, tandis qu’un éditorial du Washington Post avait souligné l’urgence de déployer en Haïti une force de maintien de la paix des Nations unies « afin d’éviter une situation de chaos qui pourrait avoir des conséquences terribles » (7 juillet 2021).

Un peu plus d’un mois plus tard, le 14 août, un séisme de magnitude 7,2 a dévasté la péninsule de Tiburon, dans le sud-ouest de l’île. Le lendemain, la capitale afghane tombait aux mains des talibans. Si la durée de la présence militaire américaine a conduit certains observateurs à établir un parallèle entre les deux pays — l’Afghanistan ayant récemment dépassé Haïti pour décrocher la palme de la plus longue occupation de l’histoire par les États-Unis —, les similitudes sont encore plus profondes qu’on ne pourrait le penser au premier abord.

Mission militaire
Les attentats du 11 septembre 2001 avaient offert au président américain George W. Bush et à sa coterie de néoconservateurs l’occasion dont ils rêvaient. Lancées sous la bannière de la lutte contre le terrorisme, les incursions de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan furent des exemples classiques de nation building, la construction d’une nation depuis l’étranger. Mais l’administration Bush ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Le 29 février 2004, un coup d’État soutenu par Washington, Paris et Ottawa contraint le président haïtien Jean-Bertrand Aristide à la démission. Il avait été élu quatre ans plus tôt avec une majorité écrasante (et avec un taux de participation de près de 70 %). Bien que la France ait décidé de cesser toute coopération militaire avec les États-Unis pour protester contre l’invasion de l’Irak, elle collabore avec Washington en Haïti. Une fois M. Aristide évincé et forcé à l’exil en République centrafricaine, des forces françaises débarquent aux côtés des marines américains avant de céder la place à plusieurs milliers de casques bleus dans le cadre de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), une nouvelle entreprise de nation building.

Officiellement, l’opération vise à réformer les institutions, bâtir un système judiciaire fonctionnel, mettre sur pied une force de police, superviser les élections et garantir la stabilité politique. Mais il s’agit bien d’une mission militaire. Pendant des années, les unités de la Minustah multiplient les descentes contre des secteurs de la capitale connus pour leur soutien au président Aristide, dans l’objectif d’écraser la résistance au coup d’État de 2004. Lors d’un raid contre la commune de Cité Soleil en février 2007, les soldats de l’Organisation des Nations unies (ONU) tirent plus de vingt mille munitions, tuant plusieurs civils. Il ne s’agit pas d’un épisode isolé.

Certains commentateurs suggèrent que la double crise haïtienne de l’été 2021 justifie de qualifier Haïti d’« État défaillant » (failed state), au même titre que l’Afghanistan. Mais il est avant tout un « État assisté » : façonné par des interventions extérieures qui, à travers l’« aide », perpétuent une forme d’occupation. Comme en Afghanistan à partir de 2001 — quand les États-Unis ont dépensé des milliards de dollars pour porter à bout de bras des dirigeants afghans impopulaires —, tous les scrutins haïtiens depuis 2004 sont placés sous le contrôle de puissances étrangères, à commencer par Washington, et d’institutions internationales (Nations unies et Organisation des États américains [OEA]). Au lendemain du violent séisme du 12 janvier 2010, par exemple, le gouvernement haïtien décide de reporter les élections générales, initialement prévues pour février et mars. Mais les pays donateurs ne tardent pas à faire pression pour qu’elles se tiennent dès le mois de novembre, alors qu’un million de personnes se trouvent toujours sans abri. Le premier tour se déroule dans des conditions catastrophiques. Au lieu de préconiser un report en attendant que la situation s’améliore, ou même un recomptage des voix, une mission de l’OEA conduite par des experts américains, français et canadiens recommande de modifier les résultats officiels, sans justification, afin de qualifier pour le second tour le chanteur Michel Martelly, marqué à droite. L’administration de M. Barack Obama ayant menacé de suspendre l’aide humanitaire dont le pays avait désespérément besoin, les autorités haïtiennes cèdent et acceptent la « recommandation ».

Inauguré en février 2017, le mandat du président Moïse s’avère tout aussi fragile. S’il remporte le scrutin de l’automne 2016 (organisé après l’annulation de l’élection présidentielle de 2015, soupçonnée d’être viciée par une fraude massive), la participation n’atteint pas 20 % : le nouveau chef d’État recueille 590 000 voix sur environ 6 millions d’électeurs (le pays compte 11 millions d’habitants). Des manifestations et des appels à la démission, accompagnés d’allégations de corruption au sommet de l’État, suivent l’annonce des résultats. Sans surprise, le nouvel homme fort du pays rencontre une vive résistance.

Contrairement au régime afghan soutenu par Washington, le président haïtien survit toutefois facilement au départ des troupes étrangères à la fin du mandat de la Minustah, en octobre 2017. Il n’existe pas en Haïti de mouvement d’opposition armé de l’envergure des talibans. Lorsque arrive la fin de son mandat, le 7 février dernier (date fixée par la Constitution pour l’investiture des présidents élus), Moïse peut compter sur le soutien du trio États-Unis - Nations unies - OEA pour se maintenir au pouvoir. L’épisode renforce la conviction, déjà bien ancrée dans la population, que ce sont les donateurs, et non les Haïtiens, qui choisissent les dirigeants du pays.

Or, à la suite du séisme de 2010, les promesses de dons affluent du monde entier, atteignant les 10 milliards de dollars (l’équivalent du produit intérieur brut haïtien à l’époque). Le nombre de casques bleus stationnés dans le pays est alors porté d’un peu moins de sept mille, en 2004, à douze mille. Les décideurs américains estimant qu’un État moderne ne se construit pas sur la seule force militaire, l’aide humanitaire est mobilisée pour tenter de « reconstruire » Haïti… sans les Haïtiens. Aux yeux des organisations non gouvernementales (ONG), des industriels du développement et des agences internationales qui déferlent après la catastrophe, seuls des « experts » formés en Occident jouissent des connaissances et des ressources nécessaires pour « reconstruire, en mieux », un pays jugé instable et arriéré…

Ainsi, au cours des dix années écoulées depuis le séisme, moins de 3 % de l’aide étrangère américaine est allée à des organisations haïtiennes ; plus de la moitié, à une poignée d’entreprises gravitant dans l’orbite de l’État fédéral, entre Washington, le Maryland et la Virginie. De sorte que des milliers d’Occidentaux vivent désormais d’une « aide » dont le pays qui devrait en bénéficier ne voit que peu la couleur. Que les projets réussissent ou échouent, l’argent continue de couler à flots.

En évinçant les organisations locales, l’aide internationale finit par affaiblir l’État qu’elle est censée contribuer à « construire ». En Haïti, environ 80 % des services publics de base, comme la santé ou l’éducation, sont assurés par des ONG, des associations religieuses ou des entreprises privées. Quant aux industries nationales, elles pâtissent de la dépendance du secteur humanitaire aux importations. Dans le domaine agricole, les bénéficiaires de fonds américains n’ont pas le droit d’acheter des produits locaux. Autrement dit, l’argent que le Congrès destine à l’aide humanitaire sert à subventionner des producteurs américains. Après près de vingt ans de nation building, la moitié des Haïtiens sont encore en situation d’insécurité alimentaire — autant qu’avant le début du processus. Comment s’étonner qu’ils soient si nombreux à tenter de fuir leur pays en quête d’une vie meilleure ?

Expulsion de demandeurs d’asile
Quand, en septembre 2021, plus de dix mille Haïtiens sont arrivés à la frontière sud des États-Unis dans l’espoir de déposer une demande d’asile, ils espéraient sans doute profiter du même statut de réfugiés que celui accordé à trente-sept mille Afghans par le président Joseph Biden à la suite de la débâcle liée au retrait des troupes américaines de Kaboul. Une erreur. Des images ont montré des agents de la police montée des frontières chargeant les familles qui venaient de traverser le Rio Grande, certains brandissant leurs rênes en guise de fouets, comme au temps de l’esclavage. En l’espace d’une semaine, l’administration Biden a ainsi procédé à l’une des plus vastes opérations d’expulsion de demandeurs d’asile de ces dernières décennies, renvoyant dans leur pays plus de quatre mille Haïtiens.

M. Daniel Foote, l’envoyé spécial des États-Unis en Haïti, a réagi en quittant ses fonctions, deux mois seulement après sa nomination. « Je refuse d’être associé à la décision inhumaine, contre-productive du gouvernement américain d’expulser des milliers de réfugiés haïtiens », a-t-il écrit dans sa lettre de démission (1). Il n’est pas anodin que M. Foote, comme nombre de diplomates posant leurs valises à Port-au-Prince, soit aussi passé par l’ambassade américaine à Kaboul, où il supervisait la distribution de l’aide civile étrangère. L’analogie entre les deux pays, parfois invisible aux yeux du public, échappe rarement aux officiels étrangers.

M. Foote ne protestait pas uniquement contre les expulsions. Regrettant que ses recommandations aient été ignorées ou déformées, il établissait un lien direct entre les milliers de demandeurs d’asile haïtiens et la politique de Washington sur l’île : « Je pense qu’Haïti ne connaîtra jamais la stabilité tant que ses citoyens ne seront pas jugés dignes de choisir leurs dirigeants en toute équité et honnêteté. » Il appelait également à cesser de considérer le pays comme une « marionnette aux mains d’acteurs internationaux ». « On ne peut qu’être effaré par cette illusion de toute-puissance qui nous persuade que ce serait à nous, une fois de plus, de désigner le vainqueur », concluait-il.

L’envoyé américain faisait ici allusion à la dernière ingérence étrangère en date dans les affaires politiques haïtiennes. Juste après l’assassinat du président Moïse, M. Joseph a pris la succession en tant que premier ministre. Il avait pourtant démissionné deux jours plus tôt, le président ayant annoncé sa décision de le remplacer par le docteur Ariel Henry, lequel n’était pas encore officiellement entré en fonctions. Dans la mesure où la légitimité de Moïse lui-même était sujette à caution, ces deux prétendants ne pouvaient qu’être controversés. Toujours est-il que Washington et l’ONU ont tranché pour les Haïtiens, en apportant leur soutien à M. Henry.

Il y a plus de deux cents ans, une population d’esclaves est parvenue à chasser le colonisateur français et à établir la nation haïtienne. Depuis lors, des puissances étrangères alliées à une petite élite locale n’ont cessé de chercher à contrôler le pays — une volonté dont les vingt dernières années et l’« État assisté » auquel elles ont donné naissance ne sont que la manifestation la plus récente. Mais ces efforts ont toujours rencontré une vive résistance. En 1915, quand les soldats américains sont venus occuper le pays, ils se sont heurtés à une milice paysanne, les Cacos. Après le coup d’État de 2004 et le déploiement consécutif de casques bleus, des groupes civils armés ont mené une guérilla urbaine dans la capitale pour lutter contre l’envahisseur. Les États-Unis, l’ONU, l’Union européenne ont perdu tout crédit à leurs yeux. Désormais, même ceux qui soutenaient l’intervention américaine en 2004 dénoncent les ingérences et réclament une solution décidée par les Haïtiens. Tandis que les nations donatrices se précipitaient pour soutenir M. Henry, des centaines d’organisations représentant les forces vives du pays — de la paysannerie aux associations de quartier, en passant par le secteur privé — s’unissaient autour d’un programme commun pour se dresser contre le pouvoir des acteurs internationaux et refuser la perpétuation de l’État assisté. La bataille d’Haïti n’est pas finie.

Jake Johnston
Chercheur au Center for Economic and Policy Research (CEPR), Washington, DC.

mai 26, 2022

Djimon Hounsou; de SDF à star d'Hollywood

 


Djimon Hounsou; de SDF à star d'Hollywood
Il arrive très tôt en France. Il n'a alors que 13 ans. Il se retrouve à Lyon chez ses frères, actuellement l'un à Brest et l'autre à Brive-la-Gaillarde. Mais ses études ne marchant pas, il se lance dans le mannequinat. En mai 1987, il monte à Paris, à l'aventure. Après des semaines difficiles à dormir dans la rue, il est repéré un matin en train de se laver dans la fontaine en face du centre Beaubourg, par une personne travaillant pour Thierry Mugler. Il devient photographe, pour Thierry Mugler. C'est grâce à cette collaboration qu'il travaille pour un album de couturier, et tourne dans trois clips réalisés par David Fincher : Roll With It (de Steve Winwood), Express Yourself (de Madonna) et Straight Up (de Paula Abdul). Il pose également pour le livre de photos d'Herbert Ritts Men and women et participe à la vidéo de Janet Jackson, Love Will Never Do Without You.
Devenu acteur en 1990, il tient son premier rôle cette même année dans Without You I'm Nothing, mais ne parlant pas encore l’anglais (il parle déjà le français et plusieurs langues gbe : le fon-gbe, le gungbe et le mina), il a quelques problèmes lorsque les dialogues sont modifiés la veille du tournage. On le retrouve deux ans plus tard dans le thriller de Jonathan Kaplan, Obsession fatale, puis en 1994 dans Stargate de Roland Emmerich. Steven Spielberg, en lui offrant le rôle de Cinque dans Amistad, lui fournit l'occasion de tenir un premier rôle, pour lequel il est nommé aux Golden Globes dans la catégorie Meilleur acteur.
Il interprète des rôles de combattant, coéquipier de Russell Crowe, dans Gladiator (2000), de policier dans Le Boulet (2002), de soldat soudanais dans Frères du désert, de motard dans Biker boyz (2003) et de chef tribal dans Lara Croft : Tomb Raider, le berceau de la vie. Jim Sheridan lui permet de varier son jeu d'acteur en lui confiant le rôle d'un mystérieux artiste peintre, voisin d'une famille irlandaise fraîchement débarquée à New York, dans In America (2004). Il a joué sous la direction de Michael Bay dans le film de science-fiction The Island (2005), ainsi que dans Eragon, un film d'heroic fantasy, sorti sur les écrans en 2006, et dans lequel il incarne le leader d'une communauté se rebellant contre un roi tyrannique. Il joue également en 2006 dans Blood Diamond, un film engagé d'Edward Zwick sur le trafic de pierres précieuses issues de conflits africains, aux côtés de Leonardo DiCaprio et Benu Mabhena.
source: Wikipedia


mai 26, 2022

C'est quoi un Sanatorium Russe?

 

Un sanatorium dans les pays de l'ex-Union soviétique est une résidence de villégiature avec des équipements médicaux pour les travailleurs modestes.
Les sanatoriums participaient à la culture .soviétique qui incitait les personnes à avoir une activité physique et une bonne santé pour être plus productives. Ils étaient généralement situés dans la nature (en forêt ou au bord d'un lac ou de la mer) ou près d'une source thermale. Depuis la chute de l'Union soviétique, nombre de sanatoriums sont abandonnés.
Image: Palace de la Princesse Anastasia Gagarina , aujourd'hui le centre administratif du sanatorium Utes au bord de la mer en Crimée.

dimanche 22 mai 2022

mai 22, 2022

La Nième Chambre, le scandale d’abus sexuels qui a fait tremblé la Corée


Alors que l’humanité évolue vers un monde de plus en plus numérisé, les cybercrimes sont en augmentation et ne cessent d’empirer.

Il y a de fortes chances que vous n’ayez pas entendu parler de cette affaire. Situé au cœur de la Corée, Cyber Hell descend dans les entrailles de l’Internet pour nous livrer un cas choquant de chantage et de trafic sexuel en ligne.

Baptisé « The Nth Room« , ce scandale d’abus sexuels en Corée a été facilité par l’application Telegram pendant deux ans, de 2018 à 2020. Pendant cette période, un chef de file connu sous le nom de « Baksa », aux côtés d’une personne connue sous le nom de « Godgod », a traqué et contraint des dizaines de victimes à télécharger des photos nues d’elles-mêmes.

Le nom fait référence au fait que les auteurs aient ouvert plusieurs salons de discussion sur l'application de messagerie chiffrée Telegram pour distribuer des vidéos à caractère sexuel à un nombre signalé de 260 000 utilisateurs. L'auteur principal de ces rooms se nomme Cho Joo-Bin « Baksa » (docteur en coréen). Les auteurs de la Nth Room sont accusés d'avoir attiré des victimes, y compris des mineures, et de recourir au chantage pour forcer ces dernières à envoyer des photos et des vidéos sexuellement explicites dont des viols, des humiliations, des scarifications ou des violences faites à des femmes, des vidéos accessibles aux utilisateurs en échange d'argent. Sur les 103 victimes signalées, 26 étaient mineures.

Contexte:

Tout cela a commencé par un homme suspecté d'être le principal criminel et cerveau de cette affaire, un homme connu sous le nom de « Baksa » (« Docteur » en coréen). Ce dernier postait des messages sur Twitter à de nombreuses filles, en leur disant : « Vos photos privées ont pu être exposées sur internet, alors vérifiez ce site pour voir si c’est vraiment vous. » Le lien redirigeait les victimes vers un faux Twitter, et lorsque les filles entraient leurs identifiants, ces données étaient ensuite transmises aux criminels. Grâce à ces données, les criminels avaient ensuite accès illégalement aux informations personnelles de ces dernières telles que le numéro de téléphone, leur adresse et le nom des membres de leur famille. Les criminels menaçaient ensuite les filles d'exposer tout ce qu'elles pouvaient avoir à cacher à leur famille et au reste du monde si elles n'acceptaient pas de devenir leurs esclaves pendant une semaine. À la fin de cette semaine et pour mettre un terme à tout cela, les malfaiteurs ont demandé aux victimes de leur envoyer des photos d'elles nues. Cependant, ces derniers les ont ensuite menacé à nouveau, cette fois-ci de révéler ces photos à leurs familles si elle refusaient de réaliser d'horribles actes et de rester des esclaves. Plus de 103 femmes, dont 26 filles mineures, ont ainsi accepté sous la contrainte, par peur de voir leurs malfaiteurs révéler leurs informations. Les filles se sont alors filmées où on les obligeait à commettre des actes horribles dont se faire violer par plusieurs hommes, se couper le mamelon, s'insérer une paire de ciseaux dans le vagin, manger des excréments, ou encore écrire « esclave » sur la peau avec un couteau. Deux autres moyens ont été utilisés par ces criminels, à savoir : la proposition d'offres d'emplois à temps partiel très bien rémunéré, où selon eux, le salaire promis est disponible seulement via un programme de parrainage, les victimes devaient être associées à un parrain. Seulement, pour bénéficier d'un parrain, il fallait qu'elles envoient des photos et des vidéos à caractère sexuel. Les criminels, ensuite, les ont fait chanter. L'autre est le fait que ces derniers usurpaient l'identité de la police et les menaçaient d'intenter une action en justice car elles postaient des contenus explicites.

Sur cette application, les personnes pouvaient s'inscrire à différents niveaux pour avoir accès aux différentes vidéos. Entrer sur une simple chat room coûtait 200 000 wons (soit 150 euros environ), tandis que pour avoir accès à l'intégralité du contenu, il fallait débourser 1,5 million de wons (soit 1 100 euros environ).

QUI EST GODGOD ?

Comme Baksa, GodGod faisait également chanter des femmes et des jeunes filles pour qu’elles accomplissent des actes sexuels désobligeants, puis vendait ces vidéos sur des groupes Telegram. De plus, GodGod, ou Moon, était également le créateur des Nth Rooms, des salons de discussion sur Telegram qui hébergeaient les vidéos et les images pour les membres du groupe.

Moon s’intéressait principalement aux femmes et aux jeunes filles mineures qui avaient mis en ligne des photos révélatrices d’elles-mêmes.

QUE DEVIENT MOON HYUNG-WOOK AUJOURD’HUI ?

Moon Hyung-Wook a été arrêté en mai 2020, et dans un premier temps, le nom de l’étudiant de 24 ans n’a pas été rendu public. Toutefois, il a été révélé après délibération d’un groupe consultatif composé de sept membres. L’agence de presse Yonhap a affirmé que Moon Hyung-Wook était accusé de faire des profits en vendant des photos et des vidéos obscènes, et parfois macabres, produites en faisant chanter et en contraignant des victimes.

Un mois après son arrestation, Moon Hyung-Wook a été inculpé et ensuite accusé d’avoir produit et possédé des vidéos sexuellement explicites de 21 victimes entre début 2017 et début 2019 et d’avoir fait chanter trois parents de ses victimes en menaçant de publier les vidéos, selon la publication.

Un documentaire retraçant cette affaire est sorti sur Netflix le , intitulé Cyber Hell : Le réseau de l'horreur.



mai 22, 2022

Aliénor d’Aquitaine épouse Henri Plantagenet.


 870 ans jour pour jour, 18 mai 1152 :


Aliénor d’Aquitaine épouse Henri Plantagenet.

Ce dernier n’est alors qu’un modeste seigneur disposant des titres de Comte du Maine-Anjou et de Duc de Normandie.

Par ce mariage, Aliénor tient sa revanche sur Louis VII de France, son premier mari.

Elle apporte à l’Empire Plantagenet en gestation ses titres de duchesse d'Aquitaine et de comtesse de Poitiers.

Les dépendances d’Henri s’accroissent alors considérablement, toutefois ses ambitions se cantonnent encore à ses possessions dépendantes du royaume de France.

Avec son mariage avec Aliénor d’Aquitaine, Henri va revoir ses ambitions, cette fois à la mesure de l’Occident.

Deux ans après son mariage, Henri renverse en effet la maison de Normandie qui règne sur l’Angleterre depuis 1066.

C’est le lancement des hostilités entre les Capétiens et les Plantagenet. Le conflit entre les deux dynasties durera près de trois cent cinquante ans.

Les reliquaires d’Henri II d’Angleterre et d’Aliénor d’Aquitaine sont à visiter en l’abbaye Notre-Dame de Fontevraud (actuel département du Maine-et-Loire).

Illustrations : Représentation d'Aliénor d'Aquitaine et du roi Henri II d'Angleterre (artistes inconnus) © The Print Collector/Getty Images chiné sur https://www.parismatch.com/.../Alienor-d-Aquitaine-n-a...

Pour aller plus loin : Matthieu Paris (traduit du latin par A. Huillard-Bréholles et Éric de Bussac), « La grande chronique d'Henri II Plantagenêt (1154-1189) », Clermont-Ferrand, Éditions Paléo, 2011
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