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– Dans le jeune Afrique: AlgĂ©rie : dans la chambre de BoumĂ©diĂšne
Casanier, ascĂ©tique et mystĂ©rieux, le prĂ©sident algĂ©rien Houari BoumĂ©diĂšne, qui a pris le pouvoir en juin 1965 aprĂšs son coup d’Ătat contre Ahmed Ben Bella, attise l’intĂ©rĂȘt des diplomates de l’ambassade des Ătats-Unis Ă Alger, qui surveillent non seulement son action politique mais aussi sa vie privĂ©e.
Le chef de l’Ătat s’est mariĂ© en 1973 (il avait alors 41 ans) avec Anissa el-Mansali, une jeune avocate divorcĂ©e. Cette union restera secrĂšte pendant des mois. Photographes et journalistes algĂ©riens sont priĂ©s de ne pas mentionner publiquement le nom de l’Ă©pouse du raĂŻs. Dans un cĂąble datĂ© du 6 mars 1974, un diplomate amĂ©ricain note que le ministĂšre algĂ©rien de l’Information a mĂȘme interdit aux correspondants Ă©trangers de signaler la prĂ©sence de la premiĂšre dame lors d’un congrĂšs des femmes arabes et africaines qui se tient Ă Alger Ă la mĂȘme date.
"Moeurs légÚres"
Mariage secret, couple heureux ? Pas tout Ă fait, Ă en croire un autre mĂ©mo de l’ambassade intitulĂ© « Les deux visages de BoumĂ©diĂšne » et expĂ©diĂ© Ă Washington le 21 mai 1974. Son rĂ©dacteur affirme que le chef de l’Ătat algĂ©rien, confrontĂ© Ă des difficultĂ©s politiques, songe Ă mettre un terme Ă son mariage. « Le principal reproche que lui adresse son entourage est sans doute d’avoir Ă©pousĂ© une femme divorcĂ©e de moeurs lĂ©gĂšres, dont la filiation est incertaine (mi-europĂ©enne et chrĂ©tienne), Ă©crit le diplomate. BoumĂ©diĂšne avait obtenu un dossier complet [de ses services secrets] sur son passĂ©, mais il n’a pas fait cas des conseils de ceux Ă qui il a liĂ© sa fortune. »
« Femme de moeurs lĂ©gĂšres », Anissa ? C’est ce dont l’ambassadeur Richard Parker se fait l’Ă©cho, le 4 aoĂ»t 1975, citant – sans la moindre source ni vĂ©rification – des rumeurs qui circulaient dans le sĂ©rail algĂ©rois laissant accroire que l’Ă©pouse du prĂ©sident avait eu « une relation » avec Cherif Belkacem, ministre d’Ătat, avant que celui-ci ne la prĂ©sente Ă son chef et ami BoumĂ©diĂšne.
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Dans EL WATAN 14 juillet 1996.
On attend toujours votre réponse madame Anissa Agnes El-Mansali, veuve Boumediene !
MAITRE BOUZIDA REPOND A L’ANCIENNE PREMIERE DAME D’ALGERIE.
Lettre ouverte Ă Anissa AgnĂšs El-Mansali, veuve Boumediene.
Pardonnez-moi ce ton et ce, pour vous avoir connue dans l’intimitĂ© d’amis communs Ă Alger-Plage, il y’a une trentaine d’annĂ©es et je vous tutoyais.
Notre compagnie vous faisait oublier les dĂ©sagrĂ©ments moraux d’un divorce rĂ©cent d’avec un mĂ©decin connu. A la mĂȘme pĂ©riode, alors que je venais d’ĂȘtre Ă©lu bĂątonnier des avocats d’Alger, je vous croisais dans les couloirs du Palais de justice arborant votre robe d’avocats stagiaire comme a un dĂ©filĂ© de mode de grands couturiers parisiens.
Vous la portiez avec Ă©lĂ©gance alors surtout que vous Ă©tiez aussi belle que Danielle « la petite amie » de mon dĂ©funt ami Krim Belkacem.
Par contre, je n’ai pas de souvenances de vous avoir vue plaider une seule fois, les mĂ©chantes langues disant alors que la robe d’avocat n’Ă©tait pas votre vocation faute de talent, car ma belle profession a de ses exigences ! Aussi, et pour cause, n’ayant pu devenir une dame du barreau, vous devĂźntes, quelques temps aprĂšs, premiĂšre Dame d’AlgĂ©rie.
Belle promotion qui flattait le corps des avocats dont vous ne prßtes jamais congé, désormais accaparée et grisée par les cimes du pouvoir.
Apres le dĂ©cĂšs du prĂ©sident Boumediene, dont je salue la mĂ©moire avec une respectueuse amitiĂ©, vous voila retombĂ©e Ă nouveau dans l’oubli en Ă©crivant un recueil de poĂšmes dans votre appartement du 16 e arrondissement de Paris, un quartier rappelant notre somptueux quartier de Bachdjarah.
Soyez rassurĂ©e car je ne suis pas l’inspecteur Colombo venu vous dĂ©nicher dans votre retraite intime de Paris. J’ai puisĂ© votre adresse parisienne dans l’assignation que vous lançùtes contre le prĂ©sident Ben Bella et le colonel Bencherif en fĂ©vrier 1990, la loi vous faisant obligation d’indiquer votre domicile parisien, au 51, avenue Marceau.
En compagnie de mon confrĂšre et ami maitre Compte du Barreau de Paris, j’ai eu l’honneur d’assurer leur dĂ©fense devant le prĂ©sident du tribunal de Paris le 31 janvier 1990. Vous leur reprochiez d’avoir actualisĂ© les graves accusations de mon dĂ©funt ami Kaid Ahmed rĂ©vĂ©lant a l’Ă©poque que votre dĂ©funt mari avait un compte bancaire en AmĂ©rique de 17 milliards de l’Ă©poque, fruit de juteuses commissions perçues par Zeggar, lequel comme chacun le sait, avait le quasi-monopole du commerce extĂ©rieur algĂ©rien Ă l’Ăšre de la rente pĂ©troliĂšre.
Bien entendu, je ne porte aucun jugement personnel, me contentant de rapporter, comme la loi m’y autorise, des faits Ă©noncĂ©s en audience publique. Dois-je rappeler, curieuse coĂŻncidence, que mon ami Kaid Ahmed dĂ©cĂ©da au Maroc Ă la mĂȘme pĂ©riode dans des conditions … mystĂ©rieuses ?
Et voila que, reprenant la direction de mon cabinet aprĂšs trois mois d’absence sabbatique et de soins mĂ©dicaux longtemps diffĂ©rĂ©s, je prends connaissance de votre article fielleux et rĂ©pugnant paru dans le quotidien El Watan.
Vous prĂ©tendez donner une leçon de dĂ©ontologie aux journalistes qui ont payĂ© de leur vie par dizaines, et condamnĂ©s a mort avec sursis pour les survivants. Et cela en crachant sur les tombes de deux hĂ©ros de la rĂ©volution ! Plus grave en dĂ©versant votre venin sur la tombe encore bĂ©ante de mon ami Slimane Amirat le jour mĂȘme ou sa famille commĂ©morait l’anniversaire de sa disparition en mĂȘme temps que celle de ce gĂ©ant de notre histoire, le prĂ©sident Boudiaf.
Pour vous sortir une nouvelle fois de l’anonymat que vous n’auriez jamais du quitter, vous avez eu recours Ă un procĂ©dĂ© nausĂ©abond !
Que le lecteur me pardonne de rappeler cette lĂ©gende kabyle. Il y avait une fois un fou du village dont personne ne parlait. Un jour, il est allĂ© faire ses besoins Ă la fontaine Ă l’heure ou les femmes venaient remplir leurs cruches d’eau. Depuis ce jour lĂ , il devint cĂ©lĂšbre ! J’arrive Ă l’analyse journalistique de votre » article » en observant que rien dans l’Ă©crit de la journaliste d’El Watan n’Ă©tait irrĂ©vĂ©rencieux envers le prĂ©sident Boumediene qui put dĂ©clencher votre courroux ! Car Ă l’inverse de vous, qui ne connĂ»tes jamais la rĂ©volution, puisque mineure Ă l’Ă©poque et issue de famille bourgeoise et respectable : j’eus l’honneur de faire partie du premier comitĂ© de rĂ©daction du journal El-Moudjahid sous la direction de Abane Ramdane en compagnie d’autres avocats et mĂ©decins exilĂ©s dont Franz Fanon. Comme avocat et ancien journaliste accordez- moi vocation Ă disserter sur la dĂ©ontologie.
Revenons Ă Krim belkacem dont je fus le meilleur et le confident, je reste le dernier survivant parmi ses amis pour dĂ©fendre sa mĂ©moire. Et comme dirait le poĂšte Chateaubriand : « le dernier des Abencerages » j’ai qualitĂ© historique pour Ă©voquer deux facettes de l’histoire de la rĂ©volution de ce hĂ©ros qui :
1-déclencha la révolution en compagnie des Boudiaf, Benboulaid, Didouche, Ben Mhidi etc.
2- Signa pour l’histoire les accords d’Evian qui permirent a l’adolescente Anissa AgnĂšs El Mansali du 19 mars 1962 de devenir avocate anonyme pour premiĂšre dame d’AlgĂ©rie suite Ă un accident de l’histoire. Qu’on me permette de rapporter un souvenir personnel comme acteur de l’histoire.
ArrivĂ© en exil Ă Tunis en 1957, aprĂšs avoir fondĂ© et dirigĂ© de 1954 Ă 1957 le collectif des avocats de la rĂ©volution. Krim Belkacem s’attacha Ă mes services en qualitĂ© de conseiller politique. Avant la proclamation du GPRA, en septembre 1958, la rĂ©volution Ă©tait dirigĂ©e par le CCE (comitĂ© de coordination et d’action) au sein duquel Krim dirigeait les armĂ©es. Boumediene arrivait Ă Tunis venant d’Oujda d’oĂč il dirigeait la wilaya 5. Il le reçut Ă Tunis dans un modeste local de deux piĂšces avec pour tout meuble un vieux bureau et deux chaises branlantes que nous occupions tous deux.
Pour lui rendre compte de ses activitĂ©s. Boumediene resta au garde -a – vous aprĂšs un salut militaire martial. Devant cette scĂšne Ă©mouvante, je me suis levĂ© pour cĂ©der ma place Ă Boumediene en m’Ă©clipsant. Depuis ce jour lĂ j’appris Ă estimer Boumediene pour avoir marquĂ© sa dĂ©fĂ©rence Ă Krim, son chef, qui arrivait Ă tunis aprĂšs 12 ans de maquis de 1945 Ă 1957 ! et Boumediene devint mon ami jusqu’Ă sa mort bien que je fus son adversaire politique durant la crise de l’Ă©tĂ© 1962 pour avoir fait Ă©quipe Ben Bella pendant que j’Ă©tais porte parole et conseiller politique du groupe de Tizi Ouzou sous les ordres de deux gĂ©ants de la rĂ©volution, Boudiaf et Krim Belkacem.
Aussi, j’ai applaudi le 19-06-1965(voir mon article dans El-Moudjahid du 23-06-1965).
Bien que le comportement de Boumediene me rappelait celui de Nacer en Egypte Ă©vinçant le roi Farouk en se servant du gĂ©nĂ©ral Neguib pour l’interner aussitĂŽt aprĂšs. Mais pour moi, le 19-06-1965 n’Ă©tait pas « historique » comme le soutenaient les zĂ©lateurs de Boumediene pour qui cette « rĂ©volution de 1965″ supplantait celle de Novembre 1954 d’oĂč ils Ă©taient absents ! C’est donc tout naturellement que je m’honore d’avoir suggĂ©rĂ© au prĂ©sident Boudiaf de dĂ©baptiser le stade du 19 juin d’Oran en lui donnant le nom de Zabana, le premier condamnĂ© Ă mort d’AlgĂ©rie exĂ©cutĂ© dont je fus l’avocat alors que j’Ă©tais encore stagiaire. Et Anissa Anges El-Mansali n’Ă©tait qu’une enfant. Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, j’Ă©voque avec respect la mĂ©moire du premier prĂ©sident de l’AlgĂ©rie, Ferhat Abbas dont je fus le premier directeur de cabinet Ă la proclamation du GPRA Ă Tunis en 1958 avant d’ĂȘtre remplacĂ© par Med Benyahia. A sa mort, il eut un enterrement discret alors que la dĂ©cence commandait des funĂ©railles nationales. Il est vrai qu’il avait Ă©crit un ouvrage l’indĂ©pendance confisquĂ©e par les zĂ©lateurs dont s’Ă©tait entourĂ© votre dĂ©funt mari et dont le sens patriotique ne peut ĂȘtre mis en cause.
Cette pĂ©riode engendra la mise Ă l’Ă©cart des anciens maquisards auxquels on a distribuĂ© des milliards pour monter de petites affaires, prĂȘts Ă fonds perdus pourvu qu’ils se taisent. Car pour vous et vos semblables la rĂ©volution a commencĂ© le 19 juin 1965 et non en novembre 1954. Ainsi le congrĂšs de la Soummam n’a jamais Ă©tĂ© fĂȘtĂ© alors. Au fait, Ă quand l’abolition du 19 juin comme fĂȘte nationale ? D’oĂč l’Ă©mergence de la nouvelle bourgeoisie …. et milliardaire qui a saignĂ© le pays et formĂ© le lit d’octobre 1988 et des Ă©vĂ©nements sanglants actuels. Le peuple a rompu ses chaines malgrĂ© les dĂ©rives regrettables.
Dans votre article, vous Ă©voquez la » reconnaissance » de Madame Amirat pour la grĂące de son mari aprĂšs des tortures atroces de 10 ans de cachot. Quel hĂ©roĂŻsme ! Alors que le dossier auquel j’eus accĂšs, comme avocat, ne comportait aucun acte « terroriste » contre Kaid Ahmed mais une simple « complĂ©tifs » intellectuelle prĂ©paratoire sans aucun commencement d’exĂ©cution que la loi rĂ©prime. Aussi, et par amitiĂ© pour Kaid Ahmed je dus me dĂ©constituer : cela s’appelle de la dĂ©ontologie, Madame.
Le lecteur aura trouvĂ© inadmissible rappeler comme » fait d’histoire » un fait anodin de votre entrevue avec la veuve d’un grand rĂ©sistant, rescapĂ© des cachots de votre dĂ©funt dont j’Ă©voque, encore une fois, la mĂ©moire avec respect.
Je lui dois respect et gratitude car il m’a sauvĂ© la vie en 1970.
En effet, aprĂšs l’assassinat de mon ami Krim en 1970, nos services spĂ©ciaux ont conçu le projet de m’assassiner en m’emmenant cagoulĂ© au large du port d’Alger et en me larguant en mer attachĂ© Ă un gros bloc. En raison de ma personnalitĂ©, Boumediene en eut vent et opposa son veto. RĂ©vĂ©lation qui ne me fut faite que … 20 ans aprĂšs ! Repose en paix prĂ©sident Boumediene, mon ami de rĂ©volution.
Je reviens Ă une autre affaire citĂ©e par vous pour salir « le lion des djebels », Krim Belkacem. Pour ce faire, vous ĂȘtes allĂ©e fouiller dans les poubelles de la justice en exhumant l’affaire de l’or de Lazaire Uzan. Pour votre malheur, je suis un acteur de l’histoire et aussi de la justice. J’ai bien connu le dossier pour l’avoir plaidĂ©. J’affirme sur l’honneur pour les lecteurs que le nom de Krim Belkacem ne fut jamais prononcĂ©, sauf comme associĂ© d’Uzan dans le petit magasin L’or blanc, rue Didouche Mourad.
On dit que les rĂ©volutions ne profitent jamais Ă ceux qui les font, Che Guevara a Ă©tĂ© assassinĂ© en AmĂ©rique du sud, Boudiaf fabriquait de ses mains ses briques au Maroc, Krim vendait des m… gadgets.
Alors que ces gĂ©ants, malgrĂ© le pouvoir usurpĂ© par votre mari en 1962 et 1965, mĂ©ritaient au moins un exil dorĂ© dans leurs pays avec villa et pensions d’or ! Au sur plus, Madame, la Constitution ne vous confĂ©rait aucun pouvoir comme Ă©pouse du prĂ©sident, pour interfĂ©rer dans les affaires d’Etat !
A ce sujet, je suis persuadĂ© que madame Zeroual, que j’Ă©voque avec dĂ©fĂ©rence, doit recevoir des centaines de requĂȘtes par jour comme toutes les premiĂšres dames du monde. J’ai la ferme certitude que, sur instructions du PrĂ©sident Zeroual, elles sont toutes transmises Ă mon ami et compagnon de rĂ©volution Habbachi, mĂ©diateur de la RĂ©publique.
Enfin, j’arrive Ă l’aspect de la vie intime de Krim Belkacem que vous essayez de salir en fouinant comme une vulgaire taupe. J’affirme, pour avoir Ă©tĂ© son seul ami sur le plan intime, qu’il aimait les jolies femmes, comme moi d’ailleurs. Mais uniquement aprĂšs l’indĂ©pendance, une fois le combat terminĂ©-repos du guerrier. Il m’en souvient qu’en juillet 1962 nous partĂźmes pour la premiĂšre fois en vacances Ă Paris et nous passions notre temps Ă « draguer » les jolies femmes, mais discrĂštement sur les Champs ElysĂ©es. Mais en AlgĂ©rie, Madame, ĂȘtre viril n’est pas une tare. Bien au contraire !
Par contre, pour Ă©tayer votre torchon d’article, vous vous referez Ă l’Ă©crivain Roger Peyrefitte, Ă©crivain et ministre de De Gaulle, Roger est connu comme doyen des pĂ©dĂ©rastes homosexuels français. Diplomate en GrĂšce, il a Ă©crit l’Ă©loge de ce vice dans ses romans les Ambassades, puis la Fin des Ambassades.
Il est vrai que la GrĂšce n’est pas seulement la patrie de mon illustre confrĂšre Demosthene , le plus grand avocat de tous els temps, mais aussi la patrie des homosexuels. Aussi, si mon ami Krim a sympathisĂ© avec Legros, trafiquant notoire de faux tableaux pour approcher la belle Danielle, je le crois sincĂšrement. Aussi, si vous pouviez me communiquer l’adresse de la belle Danielle en Suisse (j’ai encore de beaux restes) en lui offrant, non seulement une bague en or comme lui, mais un collier de diamants grĂące au trĂ©sor de guerre que m’a lĂ©guĂ© mon regrettĂ© ami Krim et cachĂ© dans un tronc d’olivier de Draa El-Mizan, sa ville natale.
En conclusion, retrouvant ma robe d’avocat et de Juriste, je demande au ministre de la justice de diligenter des poursuites contre vous pour atteinte a l’emblĂšme national car Krim Belkacem signataire des accords d’Evian, en est un ! Car c’est le combat de ce hĂ©ros hors du commun qui permet Ă notre cher emblĂšme de flotter au fronton de nos Ă©difices publics.
Au moment oĂč j’Ă©cris ces lignes, le journaliste Amari est en prison. N’ayant pas eu accĂšs au dossier, je m’interdis tout commentaire.
Mais s’il est vrai qu’il a portĂ© atteinte Ă notre emblĂšme pour lequel mon pĂšre chahid a donnĂ© sa vie Ă 54 ans et moi-mĂȘme toute ma jeunesse, je demande sa condamnation Ă mort. Bien entendu, cela Ă©crit par dĂ©rision. Toutefois, si comme le soutiennent mes confrĂšres journalistes, il s’agit d’une mĂ©prise suite a une mauvaise lecture d’un dessin humoristique banal et je le crois, alors je crie » Vive l’humour, libĂ©rez Amari » Avec mes hommages pour votre personne… mĂ©pris pour votre article.
Journal el Watan du 14 juillet 1996.
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La RĂ©daction