#IA #ART Cette reconstitution de l’empereur romain Marc AurĂšle figure dans l’exposition qui lui est consacrĂ©e Ă TrĂšves.
Il interroge une idĂ©e restĂ©e centrale depuis l’AntiquitĂ© : qu’est-ce qu’un bon gouvernement ? Une question encore lue Ă la Maison-Blanche comme en chancellerie.
Marc AurĂšle fascine car il occupe une position rare dans l’histoire politique : celle d’un souverain qui interroge sans cesse sa façon de gouverner.
Ses PensĂ©es n’ont pas Ă©tĂ© Ă©crites pour sĂ©duire ou convaincre, mais pour rĂ©sister Ă la corruption morale du pouvoir.
MĂȘme sa barbe en disait long : adoptĂ©e Ă la maniĂšre des philosophes grecs, elle marquait une distance avec l’apparat impĂ©rial traditionnel. Un signe visible d’une autoritĂ© fondĂ©e sur la pensĂ©e plutĂŽt que sur la domination.
Helmut Schmidt, chancelier de la RFA, voyait en lui un modĂšle de gouvernement fondĂ© sur la maĂźtrise de soi, le sens du devoir et le refus du pathos — surtout en temps de crise.
Bill Clinton affirmait garder PensĂ©es pour moi-mĂȘme Ă portĂ©e de main dans le Bureau ovale. Il y trouvait un cadre de pensĂ©e utile pour trancher, arbitrer, supporter. Le stoĂŻcisme impĂ©rial, transposĂ© dans les lieux de pouvoir contemporains.
Figure consensuelle et d’airain ? Les sesterces exposĂ©s montrent Marc AurĂšle en gĂ©nĂ©ral saluant ses troupes — une figure de guerre. Mais les PensĂ©es rĂ©digĂ©es Ă la mĂȘme Ă©poque sont pleines de fatigue, de tension, et de luciditĂ© inquiĂšte.
Cependant, ses PensĂ©es n’Ă©taient pas destinĂ©es Ă circuler. Leur survie doit plus Ă notre besoin de sagesse projetĂ©e qu’Ă une cohĂ©rence d’ensemble. C’est un journal de fatigue, pas un manuel de gouvernement.
On cĂ©lĂšbre l’empereur stoĂŻcien, mais tolĂšre la violence.đđ»www.elmesmar.fr