1/ Un peintre éclectique
Rubens, un grand portraitiste ? Oui, mais pas seulement. Le peintre, qui fut pour le moins prolifique, ne s'est cantonné ni à un genre, ni à un sujet. Aussi a-t-il produit tout au long de sa carrière des peintures religieuses, la fameuse Descente de la Croix, des peintures mythologiques, telles que L'Enlèvement des filles de Leucippe, des scènes de genre, avec La Kermesse, ou des paysages, avec Le Parc de Steen.
2/ Un grand collectionneur
La maison de Rubens, la Rubenshuis, n'était pas seulement destinée à accueillir la famille et l'atelier du peintre. Elle constitua également l'écrin de l’impressionnante collection de tableaux réunie par le peintre. Une collection à faire pâlir les amateurs, regroupant des œuvres du Titien, du Tintoret, de Raphaël, ses peintres italiens favoris, mais également de Léonard de Vinci, de Ribera, d'Holbein, de Van Eyck, de Brueghel l’Ancien.
3/ Rubens et les Trois Mousquetaires
Anne d'Autriche qui offre, bien imprudemment, ses ferrets à un soupirant anglais, un ministre-cardinal qui y voit un excellent moyen de la perdre aux yeux du roi son époux... L'intrigue des Trois Mousquetaires, si elle est palpitante, n'est pas seulement sortie de l'imaginaire d'Alexandre Dumas. Elle est également basée sur une affaire d'espionnage à laquelle Rubens, souvent chargé de missions diplomatiques par les grands souverains européens, fut mêlé. Il nous livre d'ailleurs, dans un de ses tableaux, un indice prouvant que cette intrigue est authentique : son portrait d'Anne d'Autriche la figure ainsi avec les deux fameux ferrets ornés de diamants.
4/ Un peintre polyglotte
Voyageur infatigable, Rubens travaillera dans toute l'Europe. Cette carrière internationale fut grandement facilitée par le goût du peintre pour les langues étrangères. Particulièrement cultivé, il maîtrisait l’allemand, l’espagnol, le français, l'italien et... le latin.
5/ Un portraitiste d'avant-garde
Lors de son séjour en Italie, Rubens s’émerveille devant les grands maîtres du portrait de cour, un genre qu'il va beaucoup pratiquer par la suite. S'il s'agit, classiquement, de montrer un personnage, un noble ou un roi, dans toute sa puissance, de sublimer ses vertus ou de l'embellir, Rubens repousse les limites de l'exercice. Le peintre invente un nouveau type de portrait laissant percer la personnalité du personnage représenté. Une vraie nouveauté pour l’époque.
6/ Rubens, l'homme qui peignait plus vite que son ombre
Plus de 2 500 tableaux, c'est ce qu'aurait produit Rubens en 63 ans d’existence. À ce rythme, il aurait fallu peindre près de deux tableaux par semaine : impossible pour l'artiste seul. Pour satisfaire toutes ses commandes, Rubens confiait donc la réalisation de ses œuvres à son atelier, se contentant pour la plupart d'apporter sa touche finale.
7/ Le prince des peintres
Peintre de cour, Rubens était apprécié des plus grands princes. Au point d'en devenir un à son tour : le 5 juin 1624, il est ainsi anobli par Philippe IV d’Espagne et, le 15 décembre 1630, il est fait chevalier par le roi Charles Ier d’Angleterre. Désormais, on l’appellera Sir Pierre Paul Rubens.
8/ Un peintre amoureux fou
Il n'y a pas d'âge pour tomber amoureux, surtout pas pour le grand Rubens. Follement amoureux, il épouse ainsi, à 53 ans, sa seconde femme Hélène Fourment. De 32 ans sa cadette, elle lui donnera quatre enfants et deviendra un des sujets favoris du peintre qui la représentera à de nombreuses reprises.
9/ Rubens, inspiré par son épouse
Amoureux, nous l'avons dit, Rubens ne s'est pas contenté de portraiturer sa seconde épouse : elle est également devenue une source d’inspiration pour les nombreux personnages mythologiques que l'artiste a pu peindre. Dans Les Trois Grâces, les traits du personnage figuré à gauche sont directement influencés par Hélène Fourment. Celle-ci est également figurée sous les traits de Minerve dans la célèbre version de 1838 du Jugement de Pâris, exposée à Londres.
10 / Un peintre architecte
Peintre et diplomate, Rubens aurait pu également devenir architecte. Lors de son séjour en Italie, à Gênes en 1607, il compose un traité d'architecture, le Palazzi di Genova. Ce recueil de gravures, compilant plans, coupes et dessins de la ville de Gênes, connaît un grand succès. Par ailleurs, le peintre s'est pleinement impliqué dans la construction de sa propre maison, la Rubenshuis, qui fait la synthèse entre les principes génois, exposés par Rubens dans son traité, et l'influence flamande
Source :geo