Ouvrière-tourneuse dans l'usine Consolidated Aircraft, à Fort Worth, Texas, USA. |
Les premières célébrations de « fêtes du travail » existent dès la fin du XVIIIe siècle, leur date varie selon le lieu et les époques.
En France, dès 1793, le calendrier républicain de Fabre d’Églantine proposait une fête du Travail au 3e jour des sansculottides. Cette journée des travailleurs fut instituée au 1er pluviôse (20 janvier) par Saint-Just, et fut célébrée pendant quelques années.
En 1867, au familistère Godin de Guise naît une fête du travail, alors que Jean-Baptiste André Godin venait tout juste d'achever la rédaction de Solutions sociales. La date de la manifestation est fixée au 5 juin ; elle est toujours célébrée aujourd'hui.
La première proposition de Labor Day serait due, selon le département du Travail des États-Unis, à Peter J. McGuire (en), secrétaire général de la Confrérie des charpentiers et des menuisiers avec l'aide d'un cofondateur de la Fédération américaine du travail (American Federation of Labor ou AFL), afin d'honorer « Ceux qui de la nature brute ont taillé et ouvragé toute la splendeur que nous contemplons. » Les ouvriers new-yorkais manifestèrent pour la première fois le mardi 5 septembre 1882. De l'hôtel de ville à la place des syndicats, 10 000 ouvriers marchent, inaugurant le tout premier défilé de la fête du Travail.
La naissance de la fête de Travail:
La Fête du Travail est en fait née en Australie le 21 avril 1856 lorsque les travailleurs se mirent en grève une journée pour réclamer la journée de 8 heures de travail. Fort de son succès, cette journée, elle, perdura.
Par la suite, en 1884, les syndicats américains décidèrent eux aussi de demander la réduction du temps de travail afin d’obtenir une journée de 8 heures. Leur action débuta le 1er mai car il s’agissait du jour où les entreprises commençaient leur année comptable et où prenaient fin les contrats obligeant les ouvriers à retrouver du travail.
La grève du 1er mai 1886 fut largement suivie par les ouvriers dans tout le pays. À tel point que les manifestations se poursuivirent au-delà du 1er mai.
Mais le 3 mai à Chicago, trois grévistes meurent et le lendemain sept policiers seront tués lors d’une marche de protestation.
Cinq syndicalistes anarchistes seront alors condamnés à mort et exécutés l’année suivante pour finalement être reconnus innocents, victimes d’un complot politico-policier.