Lorsque son frère John F. Kennedy mène campagne pour devenir sénateur, Robert Kennedy l’épaule. Alors que John Fitzgerald ne vit que pour la politique et est réaliste, Bob se montre plus idéaliste, faisant sienne la phrase de George Bernard Shaw « Vous voyez le monde tel qu'il est et vous vous dites : « Pourquoi ? », moi je rêve d'un autre monde et je me dis : « Pourquoi pas ? »
George Bernard Shaw |
Bobby (c'est son surnom) est le plus proche conseiller de son frère. Il joue ainsi un rôle fondamental dans la résolution pacifique de la crise des missiles de Cuba. Il est chargé par son frère de piloter la crise, au premier rang, et établit un contact secret avec l'ambassadeur soviétique Anatoli Dobrynine par l'intermédiaire d'un journaliste et du « résident » local du KGB ; il élabore avec l'ambassadeur le compromis permettant à l'URSS de retirer ses missiles de Cuba sans perdre la face. C’est également lui qui presse son frère de s’engager activement en faveur des droits civiques durant l’été 1963, peu avant que ce dernier ne soit assassiné.
Après l’assassinat de John F. Kennedy, le 22 novembre 1963, Bob remet rapidement sa démission au nouveau président Lyndon B. Johnson, avec lequel il ne s’entend pas. Il passe alors par une longue période de doute et de remise en question.
John F. Kennedy par Aaron Shikler. |
En 1964, il décide de briguer le poste de sénateur de l’État de New York, auquel il est élu.
Le jour de l’assassinat de Martin Luther King, le 4 avril 1968, il est ainsi dans un ghetto noir, où il fait un discours qui apaise les ardeurs et n’est probablement pas étranger à l’absence d’émeutes.
Il remporte les élections primaires de Californie, ce qui le ramène en position de grand favori dans la course à la nomination par son parti.
Le soir même de sa victoire aux primaires démocrates de Californie, le 5 juin 1968, il est la cible de plusieurs coups de revolver de la part d'un Palestinien, Sirhan Sirhan aux motivations incertaines. Il meurt le lendemain à l’hôpital. Bobby venait de terminer son discours et quittait la salle de réception par les cuisines de l'hôtel Ambassador.
Son frère Ted Kennedy, devenu par la force des choses patriarche de la famille après la mort successive de ses trois frères aînés et l'invalidité de son père, prononça un éloge funèbre considéré comme très émouvant :
« Mon frère n'a pas besoin d'être idéalisé, ou grandi dans la mort au-delà de ce qu'il était dans la vie, il doit être reconnu simplement comme un homme aussi bon et honnête, qui a vu le mal et essayait de l'enrayer, a vu la souffrance et a essayé de la guérir, a vu la guerre et a essayé de l'arrêter. »
Doccumentation :Wikipedia
proposé par Aghiles