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Weltschmerz : Avez-vous Perdu Foi en l'Humanité et Souffrez-vous de la Société ?

La Rédaction

Le terme Weltschmerz (allemand : [ˈvɛltʃmɛɐ̯ts], littéralement "douleur du monde") est un concept littéraire décrivant le sentiment ressenti par un individu qui croit que la réalité ne pourra jamais satisfaire les attentes de l'esprit. Cela résulte en "une humeur de lassitude ou de tristesse face à la vie, découlant d'une conscience aiguë du mal et de la souffrance".


Origines et Définition

Le terme a été inventé par l'auteur romantique allemand Jean Paul dans son roman Selina publié en 1827. Dans sa définition originale du Deutsches Wörterbuch des frères Grimm, il dénote une profonde tristesse face à l'insuffisance du monde ("tiefe Traurigkeit über die Unzulänglichkeit der Welt"). La traduction peut varier selon le contexte ; en référence à soi, il peut signifier "lassitude face au monde", tandis qu'en référence au monde, il peut signifier "la douleur du monde".


Le Weltschmerz dans la Littérature Romantique et Décadente

Le concept de Weltschmerz est rétroactivement perçu comme répandu parmi les auteurs romantiques et décadents tels que Jean Paul, le Marquis de Sade, Lord Byron, Giacomo Leopardi, William Blake, Charles Baudelaire, Paul Verlaine, François-René de Chateaubriand, Oscar Wilde, Alfred de Musset, Mikhaïl Lermontov, Nikolaus Lenau, Hermann Hesse et Heinrich Heine.


Exemples Modernes

Dans la langue allemande moderne, le Weltschmerz désigne la douleur psychologique causée par la tristesse qui peut survenir lorsqu'on réalise que ses propres faiblesses sont causées par l'inadéquation et la cruauté du monde et des circonstances (physiques et sociales).

Dans Tropic of Cancer, Henry Miller décrit une connaissance, "Moldorf", qui a des prescriptions pour le Weltschmerz sur des bouts de papier dans sa poche. John Steinbeck évoque ce sentiment dans deux de ses romans ; dans East of Eden, Samuel Hamilton le ressent après avoir rencontré Cathy Trask pour la première fois, et il est appelé "Welshrats" dans The Winter of our Discontent. Ralph Ellison utilise le terme dans Invisible Man en référence au pathos inhérent au chant des spirituals : "Sous la rapidité du tempo chaud, il y avait un tempo plus lent et une caverne dans laquelle je suis entré, j'ai regardé autour de moi et j'ai entendu une vieille femme chanter un spiritual aussi plein de Weltschmerz que le flamenco". Kurt Vonnegut fait référence à ce sentiment dans son roman Player Piano, où il est ressenti par le Docteur Paul Proteus et son père. Dans le roman Free Fall in Crimson de John D. MacDonald, Travis McGee décrit le Weltschmerz comme "un mal du pays pour un endroit que vous n'avez jamais vu".


Le Weltschmerz, avec sa riche histoire littéraire et ses diverses manifestations dans la culture moderne, demeure un concept universel, capturant une tristesse et une désillusion face à l'inadéquation du monde qui résonne profondément avec l'expérience humaine.

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