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La majestueuse saga de la Cathédrale de Strasbourg 🇫🇷 : Un joyau de l'histoire

La Rédaction


La célèbre cathédrale, classée Monument historique, construite à partir de 1015 sur les vestiges d'une cathédrale plus ancienne, ayant été pendant plus de deux siècles le bâtiment le plus haut du monde par son exceptionnelle flèche de 142 mètres de hauteur achevée en 1439.


Histoire et dates clés :

Autour de l’an mil, Strasbourg est déjà une ville importante en Alsace. La Cathédrale ancienne est détruite en 1002, lors d’une guerre qui oppose les partisans du nouvel empereur Henri (dont l’évêque de Strasbourg) et son compétiteur le duc de Souabe. La nouvelle Cathédrale, érigée à partir de 1015, est victime de plusieurs incendies, qui entraînent finalement sa complète reconstruction.

Après l’incendie de 1176, on décide de reconstruire la Cathédrale sur les fondations de l’évêque Wernher.

La crypte, le chœur, le croisillon nord, le premier niveau du croisillon sud, la double arcade de l’entrée de la chapelle Saint-André ainsi que la chapelle du même nom sont construits dans le style roman. Les vitraux du transept nord et sud ainsi que ceux du bas-côté nord sont de la même époque.


Vers 1225, un nouveau maître d’œuvre élève le Pilier des Anges dans le style gothique d’Ile-de-France.
Malgré la guerre qui oppose l’évêque et les bourgeois de la ville et qui se termine en 1262 par la victoire des Strasbourgeois, le chantier de construction de la Cathédrale connaît un total renouveau avec l’arrivée soudaine du style gothique né en Ile-de-France.

Construction de la chapelle Saint-Jean-Baptiste, dite à tort Chapelle Saint-Jean, sur le côté nord du chœur.
Début de la construction de la nef, édification du jubé.

1275 : Achèvement de la nef, élevée dans le style gothique rayonnant.
Début de la construction du massif occidental ou façade.

1318 : Mort de maître Erwin, qui a conçu les trois portails et la rosace.
Achèvement des deux tours du massif occidental.
Mise en place des portes de bronze (disparues à la Révolution).
                                                

1349 : Consécration de la chapelle Sainte-Catherine.
Réalisation des verrières du bas-côté sud.

Vers 1390 : Achèvement du beffroi entre les deux tours.

Le beffroia ajouté,  jusqu’alors vide, entre les deux tours.


Le beffroi qui abrite dix cloches sur seize, est situé au-dessus de la galerie des apôtres, entre les deux tours de la façade. Il ne figurait pas sur le plan original. Il a été conçu par les maîtres d’œuvre Michel de Fribourg et Claus de Lohr entre 1365 (date de l’achèvement des deux tours jusqu’à la hauteur de la plate-forme) et 1383. Sa réalisation n’est entreprise qu’entre 1384 et 1390, car le grave incendie survenu le 16 mars 1384 n’a laissé de traces visibles que sur les clochers.
Seule la face ouest du beffroi est décorée ; le thème de l’iconographie est le Jugement dernier. Entre les gâbles des ouvertures, le Christ est représenté assis, une épée pointant vers sa bouche. En dessous de lui deux personnages (peut-être les prophètes Ézéchiel et Isaïe). Encadrant les ouvertures, quatre statues avec une tête d’homme, d’aigle, de taureau et de lion (les Zoomorphes) représentent selon les uns, les évangélistes, selon d’autres, les Vivants décrits par Ézéchiel et Isaïe dans l’Ancien Testament et par saint Jean dans L’Apocalypse.
Dans les gâbles, la Vierge Marie et Saint Jean intercèdent pour les ressuscités que l’on voit sortir des cercueils le long des gâbles. À la droite du Christ, les élus, à sa gauche, les réprouvés. Deux anges portent les symboles de la Passion ; la croix, la couronne d’épines, la lance et les trois clous. Quatre anges réveillent les morts en soufflant dans des trompettes. Au sommet du gâble, à la gauche du Christ, un démon emporte en enfer un réprouvé, à sa droite, un personnage emmène un élu au Paradis.



Le XVème siècle voit l’essor de l’imprimerie, grâce aux travaux que Gutenberg accompli lors de son séjour à Strasbourg, de 1434 à 1445. Au cours de ce siècle l’Alsace connaît plusieurs occupations ou tentatives d’annexion (Armagnacs 1444, Bourguignons 1470).

Mise en place des fonts baptismaux.

1459 : Achèvement de la flèche.
Érection de la chaire pour Jean Geiler. À la même époque, sculpture de l’homme accoudé sur la galerie de la Cantoria.
Création de l’ensemble du Mont des Oliviers, qui provient de l’église Saint-Thomas
                                                 


Le XVIème siècle voit la Cathédrale dotée de ses derniers joyaux gothiques. L’Alsace connaît plusieurs bouleversements.
Une révolte paysanne éclate en 1525, qui se soldera par un échec.
En 1521, la réforme protestante commence à s’imposer à Strasbourg et amène l’instauration du culte en langue allemande à partir de 1524.

1505 : Achèvement du portail Saint-Laurent.
Consécration de la chapelle Saint-Laurent (destinée à la paroisse).

La Paroisse prend dès lors le nom de Paroisse Saint-Laurent. C'est en la Paroisse Saint-Laurent que, de nos jours, sont célébrées et enregistrées les sacrements (Baptêmes, premières Communion, Confirmations, Mariages, Obsèques).

Le culte catholique est remplacé par le culte protestant.
Construction de l’Horloge astronomique.

En 1681, le roi de France restitue la Cathédrale au culte catholique. Dans la foulée, l’aménagement ancien, qui avait été préservé jusque-là, est remplacé par un décor baroque au goût du jour, et adapté à la liturgie post-tridentine.

Sous la Révolution, les saccages restent limités : les Strasbourgeois veillent à mettre à l’abri les statues gothiques.

Acquisition des tapisseries de la vie de la Sainte Vierge Marie, réalisées au XVIIème siècle.
Construction des galeries abritant des boutiques, en style néo-gothique, autour de la Cathédrale.
La Cathédrale devient «temple de la Raison » . Un bonnet phrygien est placé sur la flèche.
La Cathédrale est rendue au culte catholique.
Installation du télégraphe Chappe sur la tour de croisée jusqu’en 1852.

À partir du concordat, en 1801, la Cathédrale bénéficie des soins attentifs des architectes qui la prennent en charge. L’édifice est restauré et entretenu dans un esprit de restitution des formes anciennes.

À partir de 1838 :

Restauration de l’Horloge astronomique par Jean-Baptiste Schwilgé.
Restauration progressive de l’édifice par l‘architecte Gustave Klotz.

La Cathédrale est classée « monument historique ».
Incendie de la toiture pendant le bombardement.
Reconstruction de la tour de croisée.
Décoration de l’abside.

Redevenue française en novembre 1918, annexée au Troisième Reich de 1940 à 1944, l’Alsace souffre des conflits opposant la France et l’Allemagne. Mais, dès 1949, elle devient le symbole de la construction européenne, avec la fondation à Strasbourg du Conseil de l’Europe puis l’installation du Parlement européen. En 1956, Le Conseil de l’Europe offre à la Cathédrale le grand vitrail du choeur.

La Cathédrale est affectée au culte catholique, et la rénovation liturgique, née du Concile Vatican II, entraîne la restructuration du chœur, en 2004. L’édifice connaît toujours des campagnes de restauration.


Voici quelques secrets:

  • Camille le cul nu est un des personnages sculptés au dessus de la porte centrale.
  • Ces sculptures sont une allusion à un fait divers, un évêque qui abusait de ses enfants de choeur.
  • Sur le portail droit de la façade occidentale, un groupe de 10 vierges est représenté, 5 sages à côté du Christ et 5 folles à côté du tentateur.
  • Le tentateur est un jeune homme élégant tenant une pomme mais son dos est couvert de crapauds et de serpents.
  • A la base du premier pilier en entrant dans la cathédrale se trouve l'homme le plus fort du Monde. Ce petit personnage symbolise l'architecte qui a consolidé la cathédrale au début du XXe siècle.
  • Le rayon vert éclairant le christ de la chaire aux équinoxes est provoqué par le soleil traversant le vitrail et le pied vert de Juda*.
  • Le chien du prédicateur pleure son maître, le caresser porte bonheur. Le petit chien est encastré dans le garde corps de l'escalier montant sur la chaire.
  • Accoudé à la balustrade, un homme attend, observe et veut être présent lorsque le pilier des Anges et la grande voûte s'écrouleront.
  • Le Christ Bénissant est un vitrail contemporain de 2015. Il est constitué de 150 visages visiteurs de la cathédrale, photographiés par Véronique Ellena, l'artiste qui a réalisé ce vitrail de 9 m de haut.

L'horloge astronomique 

L'horloge astronomique est contemplée chaque année par 3 millions de visiteurs.
Ce sont les automates qui la composent qui les attirent tous les jours à 12 h 30, sauf les dimanches et jours fériés.
Tout au dessus, le coq automate est un des rares vestiges de l'horloge initiale, il chantera et battra des ailes au passage des 4e, 8e et 12e apôtres.

Pilier des Anges

Le pilier des Anges est aussi appelé pilier du jugement dernier, il est situé devant l'horloge astronomique.
Le pilier des Anges, haut de huit mètres, supporte la voûte du transept*.
Dressé au XIIIe siècle, il est agrémenté de 12 statues disposées sur 3 niveaux. Juste au dessus, un homme accoudé à la balustrade attend toujours sa chute.

Rosace

La rosace est unique, elle est composée d'épis de blé et non de saints, elle est constituée de 16 pétales et non de 12.
Erigée dans la façade Ouest en 1290, la rosace a un diamètre de 13,6 mètres.

Orgue

L'orgue de la cathédrale est considérée comme l'une des plus belles du monde.
Le buffet construit en nid d'hirondelle est de style gothique et date de 1489. Le pendentif est plus ancien, il date de 1385, les décors sculptés sont plus récents, ils sont de l'époque de sa reconstruction au début du XVIIIe siècle.

Hommages de Victor Hugo :


Tout à coup, à un tournant de la route, une brume s’est enlevée, et j’ai aperçu le munster. Il était six heures du matin. L’énorme cathédrale, le sommet le plus haut qu’ait bâti la main de l’homme après la grande pyramide, se dessinait nettement sur un fond de montagnes sombres d’une forme magnifique, dans lesquelles le soleil baignait çà et là de larges vallées. L’œuvre de Dieu faite pour les hommes, l’œuvre des hommes faite pour Dieu, la montagne et la cathédrale, luttaient de grandeur.

Je n’ai jamais rien vu de plus imposant.

Victor Hugo, Le Rhin, 1838-1842

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