Abou Simbel, à Nubie le temple de Ramsès, aimé d'Amon, à été érigé , entre 1264 et 1244 avant Jésus-Christ , en 1964 tout a été découpé en bloc pour le transporter et le délocaliser .
Le grand temple
Le grand temple est un hémispéos construit à l'origine dans la colline de Méha. Il est voué au culte d'Amon, de Rê, de Ptah et de Ramsès II déifié. Il est taillé dans le grès de la roche pour sa majeure partie, y compris la façade composée de quatre statues colossales de Ramsès II assis ainsi que d'autres statues, bas-reliefs et frises. Les parties non taillées dans la roche sont un péribole et un pylône en briques de limon du Nil. Au-dessus de la porte du temple, une statue en demi-ronde bosse dans une niche rectangulaire représente Rê-Horakhty reconnaissable au Disque solaire posé sur sa tête.
Au lever du soleil, ses rayons éclairent le fond du sanctuaire et, à l'époque du pharaon, trois statues sur les quatre les et , qui sont actuellement éclairées les et ; un décalage d'une journée du lever du soleil fait un décalage de 40 cm de la partie éclairée dans le sanctuaire. Cette partie du temple est le naos. La quatrième statue jamais éclairée et située à l’une des extrémités du sanctuaire est celle de Ptah, un dieu funéraire et dieu des ténèbres, devant toujours rester dans l’ombre.
Le petit temple
Le petit temple est un spéos construit à l'origine dans la colline d'Ibshek. Il est voué au culte de Néfertari déifiée sous les traits d'Hathor. Il est taillé dans la roche en totalité, y compris la façade composée de six statues colossales de Ramsès II et de Néfertari ainsi que d'autres statues, bas-reliefs et frises.
L'intervention de l'UNESCO
Le président égyptien Gamal Abdel Nasser projette la construction du haut barrage d'Assouan sur le Nil afin de produire de l'électricité, d'augmenter les surfaces cultivables et d'éliminer la crue du Nil en aval du barrage. L'appel à la sauvegarde des monuments de la Nubie est lancé de l'UNESCO le . Ainsi naît la notion de « patrimoine universel ». Le principe essentiel est de déplacer les sanctuaires hors des lieux menacés pour les exposer à nouveau, le plus près de leur site d'origine dans la même orientation, à l'abri des eaux du futur lac Nasser.
La coopération internationale est mise en œuvre dès 1959 par le ministre égyptien de la culture Tharwat Okasha et l'égyptologue française Christiane Desroches Noblecourt qui utilisent ce patrimoine de l'Égypte pharaonique comme ambassadeur envoyé dans des expositions internationales (Washington 1961, Paris 1967) afin de collecter des fonds pour sauver les temples de Nubie. Jean Bourgoin, ingénieur, est le chef de ce projet pour l'UNESCO.
Le chantier est commencé en les temples d'Abou Simbel sont inaugurés en
Le chef-d'œuvre nubien de Ramsès II, situé à l'origine sur les collines sacrées de Méha et d'Ibshek, est démonté entièrement et reconstruit plus haut, au bord du lac, sur une colline artificielle à l'abri de la montée des eaux. Concrètement, la façade du temple, son intérieur, et tout le pourtour de la montagne l'abritant sont découpés en blocs, puis réassemblés en un endroit plus sûr. L'ensemble de la montagne n'est pas tronçonné et réassemblé dans son entièreté. Au lieu de cela, une fausse montagne vide et en béton armé est érigée, mais effectivement dissimulée par les tronçons provenant de tout autour du relief naturel original.
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