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« l’architecte de la rĂ©volution », Abane Ramdane

La RĂ©daction


 

"ABANE RAMDANE" :
SurnommĂ© « l’architecte de la rĂ©volution », il a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans l’organisation de la lutte pour l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie. Abane Ramdane est nĂ© un 10 juin 1920. « Un homme extraordinaire, pas bavard mais trĂšs actif. Il a mĂ»rement rĂ©flĂ©chi pour tisser sa toile et former son organisation. Il a pensĂ© la RĂ©volution algĂ©rienne pendant les cinq annĂ©es qu’il avait passĂ©es en prison ». C’est ainsi que la veuve de Abane Ramdane parle de « l’architecte de la rĂ©volution ». 
Abane Ramdane naissait le 10 juin 1920, Azouza dans la commune de LarbaĂą Nath Irathen, appelĂ©e Ă  l’Ă©poque Fort National (Tizi-Ouzou), dans une famille relativement modeste. A l’Ă©cole, c’est un Ă©lĂšve sĂ©rieux et travailleur. Il a une grande prĂ©fĂ©rence pour les matiĂšres scientifiques. 
En juin 1933, il obtient le Certificat d’Ă©tudes primaires, Ă  titre indigĂšne. Dans son carnet de note, l’un de ses maĂźtres Ă©crit : « Ă©lĂšve intelligent et caractĂšre entier. Bonne volontĂ© ». Il Ă©tait dĂ©jĂ  promi Ă  un avenir brillant, pourtant, personne ne pouvait imaginer le destin de ce jeune garçon qui allait jouer un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans la lutte pour l’indĂ©pendance. 
A 13 ans, Abane quitte son village natale pour Blida oĂč il poursuit ses Ă©tudes au collĂšge Duveyrier (LycĂ©e Ibn Rochd actuellement). Il y passera sept annĂ©es en internat, de 1933 Ă  1942. Et c’est Ă  cette pĂ©riode de sa vie que son caractĂšre se forge. Il devient secret et solitaire. C’est aussi Ă  cette Ă©poque qu’il commence Ă  comprendre rĂ©ellement ce qui se passe dans son pays. 
Au collĂšge, comme dans la ville de Blida et dans toutes les autres rĂ©gions, toutes les tendances politiques sont sur le terrain. « Une section PPA semble avoir fonctionnĂ© auprĂšs des Ă©lĂšves… Il y avait par consĂ©quent, au collĂšge mĂȘme, une atmosphĂšre et des discussions politiques, alimentĂ©es par la lecture du journal l’Oumma qui Ă©tait l’organe du PPA. » (Khalfa Mameri). 
 Ainsi, il aurait adhĂ©rĂ© ou du moins participĂ© aux activitĂ©s nationalistes du PPA probablement durant les derniĂšres annĂ©es de scolaritĂ© au collĂšge de Blida. Et du fait de ses activitĂ©s, les notes de Abane baissent quelque peu, pourtant, en 1941, il obtient le baccalaurĂ©at mathĂ©matiques avec mention «Bien». Il souhaite devenir avocat, mais son pĂšre n’a plus les moyens de lui payer ses Ă©tudes. 
En ces annĂ©es difficiles pour les « indigĂšnes », la famille Ramdane sombre dans la misĂšre comme la quasi majoritĂ© des familles algĂ©riennes durant la Seconde Guerre mondiale. 
 Abane a 22 ans lorsqu’il est mobilisĂ© Ă  Fort National pour son instruction, puis affectĂ©, dans un rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens stationnĂ© Ă  Blida. DĂ©mobilisĂ© bien aprĂšs la guerre, il prend contact avec le PPA et milite activement tout en travaillant comme secrĂ©taire de la commune mixte de ChĂąteaudun du Rhummel (Chelghoum LaĂŻd). 
MarquĂ© par les massacres du 8 mai 1945, il s’investit encore plus dans le mouvement nationaliste. Et aprĂšs les Ă©lections municipales d’octobre 1947 oĂč le MTLD a eu une victoire trĂšs sensible, Abane est convoquĂ© par son administrateur. Ce dernier n’ignorant rien de ses positions, lui demande de faire un choix. Abane lui rĂ©pond : «Entre vous et moi, il n’y a que ce stylo qui nous est commun ». De lĂ , il quitte son poste et rompt dĂ©finitivement avec l’administration coloniale. DĂ©sormais, il se consacre corps et Ăąme Ă  la cause nationale et plonge dans la clandestinitĂ©. 
En 1948, il est chef de wilaya dans la rĂ©gion de SĂ©tif, puis dans l’Oranie. Il est Ă©galement membre de l’Organisation spĂ©ciale (l’OS), le bras armĂ© du PPA, chargĂ© de prĂ©parer la lutte armĂ©e. Mais suite Ă  l’affaire du « complot de l’OS », en 1950, il est activement recherchĂ© par la police française. Il est arrĂȘtĂ© dans l’ouest et subira plusieurs semaines d’interrogatoire et de torture. 
En 1951, il est jugĂ© et condamnĂ© Ă  5 ans de prison, 10 ans d’interdiction de sĂ©jour, 10 ans de privation des droits civiques et 500 000 francs d’amende pour « atteinte Ă  la sĂ»retĂ© intĂ©rieure de l’État ». Il connaitra plusieurs prisons en AlgĂ©rie, puis en France, une pĂ©riode trĂšs difficile qu’il emploiera Ă  bon escient. Il prendra effectivement le temps d’Ă©tudier de prĂšs toutes les rĂ©volutions de monde. AprĂšs sa libĂ©ration, en janvier 1955, il est assignĂ© Ă  rĂ©sidence Ă  Azoua. Il y passe quelques temps auprĂšs de sa mĂšre malade, puis revient Ă  la clandestinitĂ©. Il prend en charge la direction politique de la capitale et peu Ă  peu devient trĂšs influent. C’est Abane qui organise et rationalise la lutte. Il rassemble toutes les forces politiques au sein du FLN et donne Ă  la « rĂ©bellion » de novembre 1954 une autre dimension, celle d’un grand mouvement de rĂ©sistance nationale. Avec d’autres rĂ©volutionnaires, il impulse la crĂ©ation du journal clandestin de la RĂ©volution, El Moudjahid, contacte Moufdi Zakaria pour l’Ă©criture de l’hymne national algĂ©rien, Kassaman… Il organise le CongrĂšs de la Soummam le 20 aoĂ»t 1956 Ă  Ifri, Ă©vĂ©nement qui constitue un tournant historique dans l’histoire de la RĂ©volution algĂ©rienne jusqu’Ă  l’IndĂ©pendance nationale. Avec Larbi Ben M’Hidi et Yacef Saadi, il dĂ©clenche la Bataille d’Alger. Et aprĂšs l’assassinat de Ben M’hidi, il devient le numĂ©ro un de la RĂ©volution, mais doit quitter le pays. Il gagne Tunis via le Maroc, aprĂšs une longue marche de plus d’un mois. 
Dans la capitale tunisienne, il se heurte aux colonels de l’ALN. Il leur reproche leur autoritarisme et l’abandon de la primautĂ© du politique et de l’intĂ©rieur, adoptĂ©e Ă  la Soummam, ce qui lui vaut des inimitiĂ©s. 

Le 29 mai 1958, le journal El Moudjahid annonçait Ă  la une « Abane Ramdane est mort au champ d’honneur » ; l’article indiquait qu’il avait Ă©tĂ© tuĂ© au combat lors d’un accrochage avec l’armĂ©e française. Mais la vĂ©ritĂ© est ailleurs. L’architecte de la RĂ©volution a Ă©tĂ© attirĂ© dans un guet-apens organisĂ© par les colonels du CCE. Il est mort assassinĂ© le 27 dĂ©cembre 1957, dans une ferme isolĂ©e entre TĂ©touan et Tanger au Maroc. Il a Ă©tĂ© Ă©tranglĂ© par deux hommes de main de Abdelhafid Boussouf. Son corps, disparu, est symboliquement rapatriĂ© en AlgĂ©rie, en 1984, pour ĂȘtre « inhumĂ© » au carrĂ© des martyrs du cimetiĂšre d’El Alia, Ă  Alger. Par Zineb Merzouk 
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