30 novembre 1900.
« Ce jour-là, dans un petit hôtel de la rue des Beaux-Arts, à Paris, s’éteint l’un des génies de son temps : Oscar Wilde.
Dramaturge britannique, d’origine irlandaise, écrivain, conteur, poète, collectionneur de paradoxes et de ces bons mots qui ont fait de lui le "roi de Londres" mais aussi, et peut-être avant tout, dandy absolu, personnalité hors du commun et qui disait : "J’ai mis mon talent dans mon œuvre ; mon génie est dans ma vie".
Que faisait Oscar Wilde à Paris ?
Il fuyait l’hostilité de ses compatriotes, sous le nom d’emprunt de Sébastien Melmoth; il tentait d’échapper à l’indignité où l’avait plongée sa condamnation pour homosexualité.
En 1895, pour complaire à son jeune et charmant petit ami, Lord Alfred Douglas, Wilde s’est laissé entraîner dans un procès ridicule, qui bientôt s’est retourné contre lui, à une époque où, en Grande-Bretagne, l’homosexualité masculine (en tout cas lorsqu’elle est révélée publiquement) est sévèrement punie.
Oscar va donc subir deux années de travaux forcés, dans des conditions immondes ; il en tirera deux de ses ultimes et peut-être plus beaux textes : la Ballade de la Geôle de Reading et, surtout, l’hallucinant De Profundis… »
Mort à l'âge de 46 ans, il repose dans la 89ème division.
Sa tombe, intitulée Flying Demon Angel (« ange-démon volant »), est un monument sculpté de 1911 à 1914 par Jacob Epstein.
OSCAR WILDE, mort à Paris. Sa tombe, intitulée Flying Demon Angel (« ange-démon volant »)
La Rédaction