L’Algérie avait à l’époque de la lutte civique des Noirs aux États-Unis été le refuge de bien des militants.
En 1962, l’Algérie libérée de la France venait à peine de naitre que son premier président, Ahmed Ben Balla, rencontrait déjà le militant Martin Luther King lors d’un voyage officiel à New-York. Plus tard, sous Houari Boumédiène, c’est tout le gratin des Blacks Panthers qui pouvait y être trouvé. C’est ainsi qu’Eldrige Cleaver, ministre de l’information des Black Panthers, et son épouse Kathleen, avaient fait d’Alger leur fief à partir de 1969. Touchant une pension du gouvernement algérien; ils sont reçus en héros et photographiés telles des stars dans la casbah d’Alger. La même année, un festival panafricain y sera organisé, attirant d’autres militants, comme Myriam Makeba et même, la chanteuse Nina Simone. Une trentaine de Black Panthers y avaient à ce moment migré. Melvin McNair et Roger Holder, avaient quant à eux, pour défendre la cause noire, respectivement détourné quelques années plus tard des avions de ligne afin de se rendre aussi à Alger. Frantz Fanon, le fameux psychiatre et auteur martiniquais, y avait encore vécu, réalisant ses ouvrages les plus cinglants; Malcolm X y avait aussi séjourné, n’hésitant pas à faire le parallèle entre son quartier natal, Harlem et la Casbah d’Alger qui l’avait accueilli.
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L’Algérie avait à l’époque de la lutte civique des Noirs aux États-Unis été le refuge de bien des militants.
La Rédaction