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illustration : Armando Veve, b. 1989 |
La domination de l'homme sur son environnement est devenue de plus en plus grande. Mais celle-ci conduit, en même temps, l'homme à l'excès dans son savoir faire. Ainsi nous constatons aujourd'hui plusieurs défis à relever : l'érosion des sols, les pollutions atmosphériques et aquatiques, l'extinction d'espèces, le trou dans la couche d'ozone, l'effet de serre et les modifications climatiques, l'épuisement de certaines ressources non renouvelables, la disparition de certaines forêts, etc.
En fait, nous découvrons probablement pour la première fois que l'activité humaine n'est pas seulement génératrice de profits et de progrès pour l'espèce humaine et de tout ce qui l'entoure, mais qu'elle peut avoir aussi une incidence très néfaste sur le milieu naturel et conduire en droite ligne à des catastrophes inévitables. De ce qui précède, il nous semble important de réfléchir à nouveau frais sur le rapport qui existe entre l'homme et la nature afin de voir dans quelle mesure il est possible d'harmoniser ce dernier .
La relation de l'homme avec la nature ou avec son milieu naturel, constitue « un sujet dont le traitement requiert des notions qui impliquent les mythes, les traditions, les religions, les cultures, les systèmes philosophiques et économiques » du fait que toutes ces notions expliquent le comportement de l'homme face à son milieu naturel, son environnement.
Malheureusement, l'histoire ne nous donne pas beaucoup d'éléments sur cette relation par le simple fait que les historiens étaient surtout préoccupés par les grands événements, les personnages célèbres, les conflits, les institutions sociétales, ou tout simplement la vie quotidienne des citoyens. Ils avaient tendance à oublier que l'évolution des sociétés ne se réalisait pas dans un environnement vide, mais dans un contexte physique qui interférait constamment avec les conditions économiques, sociales, culturelles, etc. Ils avaient oublié, de plus, qu'il s'agissait là de contraintes très fortes qui ont souvent influencé ou conditionné les formes du peuplement humain, la nature des relations sociales et les styles de vie des populations, les déplacements des populations. Que l'on se souvienne ici des peuples nomades, de grands déplacements des populations lors de la désertification du Sahara.
La philosophie trouve ici une place de choix dans le sens où il est question de savoir la place de l'homme dans la nature. Donc l'une des questions est de présenter des attitudes de l'homme par rapport à la nature en privilégiant l'aspect religieux et les conceptions de la nature à l'époque moderne.
Les manières dont les sociétés conçoivent leur rapport à la nature sont, dans la plupart de cas, de modèle d'origine religieuse. L'approche religieuse a été suivie par la connaissance scientifique avec laquelle elle coexiste...