Hellelil, fille d'un noble, tombe amoureuse d'Hildebrand, l'un de ses gardes du corps. Mais son père, furieux de ce déshonneur, ordonne sa mort. Ce tableau immortalise leur ultime rencontre, un instant fugace avant que le devoir et la violence ne les séparent à jamais.
Remarquez la retenue : Hildebrand, vêtu d'une armure, penche la tête pour déposer un baiser désespéré sur sa manche, et non sur ses lèvres. Son épée et son casque nous rappellent qu'il est à la fois son protecteur et désormais son amant condamné. Hellelil, vêtue d'une robe bleue fluide, détourne le visage avec angoisse, sa tresse retombant comme une chaîne qui la lie à son destin.
Burton a délibérément choisi de ne pas peindre le baiser de la passion, mais le baiser de l'adieu, ce geste minuscule qui a plus de poids que n'importe quelle étreinte. C'est tout l'amour qu'ils peuvent s'autoriser dans un monde où leur amour signifie la mort.
🎨 « La Rencontre dans l'escalier de la tourelle » de Frederic William Burton (1864)
🏛️ Lieu : Galerie nationale d'Irlande, Dublin, Irlande
