La critique:
Le film Les Sept Mercenaires de John Sturges, un classique instantané du western sorti en 1961, continue de captiver les spectateurs grâce à son statut de chef-d'œuvre cinématographique. En revisitant un scénario éprouvé issu du chef-d'œuvre japonais Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa, Sturges a réussi à créer une œuvre qui transcende les décennies et qui reste aussi percutante aujourd'hui qu'à sa sortie.
Dès le départ, le film se démarque par son recrutement de mercenaires, une première partie passionnante qui établit l'essence même du "film de bande". Des scènes mémorables, notamment celle avec le corbillard, deviennent des moments emblématiques du cinéma. Le scénario se déploie ensuite pour explorer les relations entre les paysans vulnérables et les mercenaires intrépides, tout en organisant la défense du village. La troisième partie du film déchaîne des affrontements épiques entre les villageois et les bandits, renforcés par l'intrépidité des mercenaires dirigés par le charismatique Yul Brynner.
L'une des forces indéniables du film réside dans sa capacité à transmettre des leçons morales intemporelles. L'idée de ne jamais se décourager et de se surpasser soi-même est brillamment mise en avant, transformant les paysans initialement craintifs en combattants déterminés pour leur liberté.
La musique de Elmer Bernstein devient un élément incontournable de l'identité du film, ajoutant une couche d'intensité à chaque scène. Les fusillades spectaculaires, orchestrées avec maestria par Sturges, demeurent d'une efficacité inégalée, préservant la fraîcheur du film malgré le passage du temps.
Cependant, l'aspect véritablement inoubliable du film réside dans son casting exceptionnel. En 1961, des acteurs tels que Steve McQueen, Charles Bronson, James Coburn, Robert Vaughn et Eli Wallach étaient encore relativement inconnus. Leur collaboration sur Les Sept Mercenaires a marqué le début de carrières légendaires, avec chacun apportant sa propre identité à l'écran. Brynner, McQueen, Bronson, et Coburn sont tous mémorables, chacun ayant des moments forts qui les définissent.
L'impact du film sur l'histoire du cinéma ne s'arrête pas là. Les acteurs principaux ont continué à jouer dans d'autres chefs-d'œuvre, contribuant à façonner l'âge d'or du western. La popularité durable de Les Sept Mercenaires tient non seulement à son statut de remake réussi, mais aussi à sa capacité à réunir un casting de stars en devenir, chacun laissant une empreinte indélébile sur le cinéma.
Enfin, le méchant de l'histoire, Calvera, interprété de manière excellente par Eli Wallach, ajoute une dimension de complexité à l'intrigue. Wallach, qui trouvera plus tard la gloire avec Le Bon, la Brute et le Truand, offre une performance mémorable qui enrichit le tableau des personnages du film.
En conclusion, Les Sept Mercenaires de John Sturges reste un pilier du western américain, transcendanles époques grâce à sa narration captivante, ses scènes d'action mémorables, sa musique emblématique et son casting exceptionnel. Un chef-d'œuvre qui mérite pleinement son statut de classique incontesté du cinéma.