Petite explication
Dans cette analyse approfondie de la Seconde Guerre mondiale, nous examinons de près certains aspects souvent méconnus ou mal interprétés. Des nuances importantes entourent le rapport de force entre les fronts est et ouest allemands, le rôle de l'aide anglo-saxonne envers l'URSS, et les circonstances complexes entourant le pacte germano-soviétique.
Rapport de force germanique :
Contrairement à la perception courante, le rapport de force entre les fronts de l'est et de l'ouest allemands était loin d'être équilibré. Loin des 3/4 des troupes face à l'URSS, le front de l'est accueillait jusqu'à 200 divisions allemandes, tandis que seulement 7 divisions étaient présentes à l'ouest. La contre-offensive des Ardennes elle-même a été alimentée par des transferts de troupes depuis le front de l'est, mettant en lumière la précarité des ressources humaines à l'ouest.
Aide anglo-saxonne à l'URSS :
L'aide anglo-saxonne à l'Union soviétique a été cruciale, mais son impact était diversifié. Les fournitures alimentaires, médicales, et les munitions ont grandement bénéficié aux Soviétiques. Cependant, l'aide en produits manufacturés a été moins décisive, l'Armée rouge préférant souvent son équipement national. Bien que cette assistance ait certainement facilité les victoires soviétiques, attribuer exclusivement à cela la résistance contre l'Allemagne est une simplification excessive. Ce n'est qu'à partir de 1943, avec la bataille de Koursk, que l'aide anglo-saxonne a vraiment porté ses fruits.
Le pacte germano-soviétique :
Le contexte politique des années 1930 révèle une France désireuse d'alliance avec l'URSS pour contrer le réarmement allemand. Cependant, des obstacles tels que les tergiversations françaises et l'opposition de l'Angleterre et de la Pologne ont entravé ce projet. Parallèlement, les purges staliniennes avaient affaibli l'armée soviétique, conduisant à une nécessité de réarmement. Le pacte germano-soviétique, souvent considéré comme un mariage d'opportunité, était davantage une stratégie tactique de la part de Staline, nécessitant du temps pour préparer son armée à un conflit imminent.
Sans oublier l’importance cruciale des colonies africaines dans ce conflit et leur contribution significative à la libération de nombreux pays sous le joug nazi, notamment la France.
Avant toute réaction empreinte de haine ou de réflexe épidermique, il est essentiel de préciser que je n'adhère à aucune affiliation politique, et je ne cherche en aucun cas à glorifier le stalinisme. Je n'ai aucun intérêt idéologique à formuler ces remarques. Mon unique intention est de souligner que réduire l'URSS au même niveau que le Troisième Reich, ou minimiser le rôle de l'Armée rouge dans la Seconde Guerre mondiale en la considérant comme une force marginale, est une simplification excessive. Sur les 60 millions de décès engendrés par ce conflit, 29 millions étaient soviétiques, dont une majorité était constituée de paysans et d'ouvriers éloignés de considérations idéologiques. Ce n'est pas pour glorifier le rôle des Russes, mais pour reconnaître objectivement que sans leur contribution, cette guerre aurait peut-être été vouée à un échec retentissant.