C'est un bon mot tout droit venu du spectacle vivant. Certains comédiens et musiciens ont pris l'habitude de se dire « merde » (et surtout pas « bonne chance ») pour se donner de la force et se souhaiter le meilleur avant chaque représentation. Une superstition cocasse dont l'origine remonterait au XIXe siècle.
À cette époque, les spectateurs se déplaçaient en calèche pour se rendre à l'opéra ou au théâtre. Devant l'entrée, les cochers déposaient leurs passagers et les attendaient pour les ramener à leur domicile. Avec eux, les chevaux patientaient aussi… et faisaient leurs besoins.
Une expression tirée par les chevaux
Le succès d'une pièce de théâtre ou d'un concert se mesurait ainsi au nombre d'entrées et à la quantité d'excréments. Plus l'auditoire était grand, plus les fiacres étaient de sortie et, nécessairement, plus les chevaux étaient présents et lâchaient leurs crottins sur le parvis.
Il fallait alors souhaiter qu'une énorme couche de déjections tapisse la placette. Les aristocrates et bourgeois venus assister au spectacle marchaient même dans ce tas et emportaient les délicieux cadeaux dans la salle de spectacle. Bah, merde alors.