#ArtEtCulture Le chanteur Kamel Messaoudi n'a jamais voulu quitter «ouled houmtou» (les enfants de son quartier) de Bouzéréah, à l'ouest d'Alger.
Kamel Messaoudi s'est imposé en proposant le renouveau d'un genre musical né dans les années 20 sur le port d'Alger et qui depuis les années 70 connaissait des difficultés à évoquer le quotidien de la jeunesse algérienne.
Après quelques piétinements, en s'égarant notamment dans des sentiers un peu kitsch, Kamel Messaoudi a su avec la chanson Chemaa (la Bougie) et surtout Ya dzaïr rahou tab el qalb (Alger, le coeur bout, titre métaphorique rappelant la lassitude générée par la situation du pays) trouver le juste milieu entre modernité et tradition: le néochaabi. Discrétion. Ce garçon à la timidité maladive, qui se produisait parfois à Paris dans des mariages et des concerts communautaires, montrait une certaine réticence à s'exprimer dans les médias maghrébins en France.
«Dans une Algérie où chaque mot prononcé peut réveiller tout un volcan, je préfère le silence. Moi, ma raison d'être est de parcourir l'Algérie et de venir en France fréquenter les cafés maghrébins, mon autre lieu d'inspiration», racontait celui qui, grâce à son producteur Madani et loin du milieu de la world music, avait su avec le temps et dans la discrétion gagner un large public en France.
Tels les anciens «cheikhs» (maîtres) du chaabi, Messaoudi savait que, pour se faire respecter des «admirateurs», il fallait mener une vie modeste et sans strass.
2 CD, distribution Sonodisc, production CMM.
Mort à 37 ans dans un accident de voiture .
Dans cette chanson il rend hommage au panthéon de la chanson algérienne SLIMANE Azem.
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