📌 Le jour du transfert officiel de la souveraineté entre le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne une fusillade — dont l'origine est inconnue — provoque panique et confusion à la Place d'Armes, lieu de manifestations populaires fêtant l'indépendance. Si l'on ignore qui prend l'initiative du massacre, les témoignages font état de la présence d’éléments de l'armée de libération nationale algérienne (en violation des accords d'Évian), d'auxiliaires temporaires occasionnels et de civils algériens, commettant des exactions à l’encontre de pieds noirs et d'Algériens pro-français. Les forces armées françaises attendent plusieurs heures avant de s'interposer.
📌 Tous ces hommes armés agressent les Européens qu’ils rencontrent. Ils vont mettre à feu et à sang de nombreux quartiers européens. Les hommes armés se ruent sur les immeubles, enfoncent les portes des appartements, ouvrent le feu dans les restaurants, arrêtent, enlèvent, égorgent, au hasard des rencontres. Des rafales de mitraillette balaient les terrasses des cafés, les porches, les voitures. Sur les atrocités commises, de nombreux témoignages se recoupent : exécutions sommaires d’Européens et d'Algériens soupçonnés de leur avoir été favorables, scènes de lynchage (place d’Armes, boulevard de Sébastopol, place Karguentah, boulevard de l’Industrie, rue d’Arzew et ailleurs), actes de torture (pendaisons, pendaisons à un croc de boucher, mutilations, énucléations).
📌 À la tête de 18 000 soldats français présents à Oran, le général Katz tarde à réagir. « S’il y a eu cette malheureuse journée, dit le général Katz, la faute en incombe au gouvernement français, qui m’a retiré le maintien de l’ordre. Il a été passé au FLN qui était incapable de l’assumer. »
📌 Les initiatives participant d’un sentiment humain sont isolées, comme l’acte de désobéissance du lieutenant Kheliff, qui intervient avec son unité de chasseurs du 30e BCP, loin de sa base, pour faire libérer des centaines de prisonniers européens, regroupés devant la préfecture. Autre officier ayant enfreint les ordres : le capitaine Croguennec, commandant la 2e compagnie du 2e zouaves. Peu après 14 heures, il fait libérer plus de 400 personnes du commissariat central, et les accueille dans son cantonnement de l’école Jules-Ferry.
Source:➡ https://billetdefrance.fr
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