Le 27 décembre 1925, le poète soviétique Sergueï Essenine se pendait dans une chambre d'hôtel de Leningrad. Il avait à peine 30 ans. Son enthousiasme pour la Révolution d'Octobre lui fit chanter l'héroïsme du peuple russe avec des élans quasi mystiques. Mais il déchanta vite, sombra dans la dépression et sa fin fut un crève-coeur.
Il laissa dans sa chambre un dernier texte, écrit avec son sang, l'hôtel n'avait plus d'encre ... Mais toute son oeuvre brûlante ne fut-elle pas écrite avec son sang ?
До свиданья, друг мой, до свиданья.
Милый мой, ты у меня в груди.
Предназначенное расставанье
Обещает встречу впереди.
До свиданья, друг мой, без руки, без слова,
Не грусти и не печаль бровей,-
В этой жизни умирать не ново,
Но и жить, конечно, не новей.
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Au revoir, mon ami, au revoir,
Mon tendre ami que je garde en mon cœur.
Cette séparation prédestinée
Est promesse d’un revoir prochain.
Au revoir, mon ami, sans geste, sans mot,
Ne sois ni triste, ni chagrin.
Mourir en cette vie n'est pas nouveau,
Mais vivre, assurément, n'est pas plus neuf.
Le 27 décembre 1925, le poète soviétique Sergueï Essenine se pendait
La Rédaction