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mercredi 2 janvier 2019

Le dictateur : un modèle de vertu dans l’Antiquité

Giuseppe Ragazzini
Au temps de la République romaine, en cas de situations graves ou plus anecdotiques, les consuls, sur conseil du Sénat, nomment un dictateur. Sa mission n’excède pas six mois, le temps de résoudre le problème.
Montesquieu, penseur des Lumières et concepteur de l’équilibre des pouvoirs, la trouvait à son goût. Rousseau la défendait aussi. La dictature eut pendant longtemps bonne presse chez les philosophes. Et pas que : les révolutionnaires de 1789, lecteurs des grands auteurs anciens, voyaient dans cette institution romaine un modèle à suivre en cas de fortes turbulences. Les ennemis de l’extérieur et de l’intérieur, acharnés contre la nouvelle République, ne nécessitaient-ils pas qu’au nom du salut public on concentrât les pouvoirs ? On n’osa pas nommer un dictateur, mais Robespierre en assuma, en quelque sorte, les fonctions.

Depuis, le jugement a changé et le mot a pris un sens péjoratif. La dictature est devenue l’image inversée de la démocratie. Elle désigne un régime autoritaire, à forte tendance tortionnaire, qui semble caractéristique de pays lointains, situés sur les continents sud-américain ou africain. Ou alors elle est une machine à remonter le temps européen, quand régnaient le général Franco (1938-1975) ou des colonels grecs (1967-1974). On remarque qu’il ne viendrait à l’idée de personne aujourd’hui de se déclarer dictateur.
par Par Julie Clarini - LE MONDE

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