Pour comprendre l’origine de la fête nationale, il faut remonter à l’histoire mouvementée de la Troisième République.
Après la défaite de 1870 face à la Prusse, la chute de Napoléon III et la fin de son régime autoritaire, la France connaît une période de grande instabilité : l’insurrection de la Commune de Paris et sa répression sanglante par Thiers, les tentatives de restauration monarchique… Mais peu à peu, une stabilité s’installe avec l’arrivée au pouvoir des républicains (sans rapport avec le parti actuel).
Leur objectif ? Enraciner les institutions démocratiques dans l’héritage de la Révolution française.
C’est dans ce contexte que la loi du 6 juillet 1880 institue le 14 juillet comme fête nationale, en mémoire de la prise de la Bastille (1789) et de la Fête de la Fédération (1790).
🇫🇷 Un symbole officiel de la République
Une circulaire du ministère de l’Intérieur exige alors que la journée soit "célébrée partout avec éclat" :
🔸 bâtiments publics pavoisés et illuminés,
🔸 retraite aux flambeaux dès le 13 au soir,
🔸 défilé militaire, cloches des églises,
🔸 banquets républicains, jeux, spectacles,
🔸 et pour finir : feux d’artifice et bal populaire !
Pourquoi des flambeaux ?
Les retraites aux flambeaux du 13 juillet évoquent la nuit du 14 au 15 juillet 1789, lorsque les Parisiens ont commencé à démolir la Bastille à la lueur des torches et des feux de joie.
Cette prison royale, surmontée de canons tournés vers Paris, symbolisait le pouvoir absolu et l’oppression. Sa chute marque le début d’une ère nouvelle.
Aujourd’hui, les lampions ont remplacé les torches, mais l’esprit reste le même : célébrer la liberté, la République et le peuple uni.


