Cabaret au décor infernal à Paris, années 1920.
Le Cabaret de L'Enfer a été fondé en 1892 au pied de la colline de Montmartre, à Paris.
L'entrée avec une porte coulissante (la faire glisser vers la gauche) était conçue pour ressembler aux mâchoires béantes d'un Léviathan qui dévorait les damnés en enfer. En entrant dans l'établissement, un portier à l'accueil déguisé en Satan criait : "Entrez et soyez damnés !"
La façade de L'Enfer était "une ode en stuc à la nudité de la femme prise dans les flammes infernales."
Une fois à l'intérieur, les clients s'asseyaient à des tables noires, sous un plafond bas plâtré de démons hurlants essayant de les griffer, on dirait le jugement dernier de William Blake.
Une fois à l'intérieure, vous pouviez solliciter l'un des serveurs déguisés en diables et commander un ou deux verres avec des noms diaboliques. Par exemple, une commande de "trois cafés noirs arrosés de cognac" était transmise au barman comme "trois tasses bouillonnantes de péchés fondus, avec une touche d'intensificateur de soufre !"
Le Cabaret de L'Enfer a été démoli en 1950 pour faire place à un supermarché Monoprix.
Antonin Alexander dans le rôle de Méphisto au Cabaret de l'Enfer |
Situé au pied de la butte Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris, le Cabaret de l'Enfer était un cabaret à thème qui n'accueillit qu'épisodiquement des chansonniers. Il ouvrit d'abord ses portes en 1892 au numéro 34 du Boulevard de Clichy. Mais trois ans plus tard, Antonin le transféra dans un ancien marché couvert4, au numéro 53 du même boulevard où il restera plus d'un demi-siècle.
Le numéro 34 est alors repris par un rival, l'illusionniste Dorville, et son administrateur, Roger, qui ouvrent un "cabaret macabre", le Cabaret du Néant.
Lieu de rencontre des surréalistes :
Les Surréalistes regroupés autour d'André Breton se réunissaient quelquefois à L'Enfer. L'atelier de Breton occupait en effet le quatrième étage au-dessus du cabaret. C'est dans cet atelier qu'il organisait avec Robert Desnos les fameuses séances de sommeil médiumnique des années 1920.L'après Monoprix :
Quelques années après la Libération de Paris, le Monoprix qui jouxtait L'Enfer depuis 1934 racheta les deux cabarets d'Antonin pour les abattre, y décaler sa devanture et s'agrandir. Le Monoprix occupe actuellement toute la longueur du rez-de-chaussée entre l'angle avec la Rue Pierre-Fontaine et le numéro 51. L'entrée est située où se trouvait autrefois L'Enfer.
La longue cavale du tueur en série Guy Georges dont les viols, les agressions au couteau, les tortures et les meurtres ont terrorisé les Parisiennes pendant sept ans a pris fin exactement devant l'ancien emplacement de la "bouche de L'Enfer" quand le capitaine de police Bernard Basdevant a identifié et neutralisé le criminel en avril 19989. C'est au cours de son interrogatoire à l'intérieur du Monoprix qu'il avoua pour la première fois qu'il était "le tueur de l'Est parisien".
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