Exemple de Gal Gadot(actrice du film Wonder Woman) victime de DeepFake |
Les deepfakes pornographiques non consensuels représentent un grave problème éthique et juridique. Il y a deux victimes dans chaque deepfake : la personne dont l'identité est usurpée, et la travailleuse du sexe dont le corps est utilisé sans son consentement. Malheureusement, cette dernière victime est souvent ignorée des discussions.
Les législateurs fédéraux et étatiques ont récemment proposé des lois pour lutter contre les deepfakes malveillants. Cependant, ces efforts législatifs doivent impliquer les défenseurs des droits des travailleurs du sexe afin de ne pas nuire davantage à cette communauté déjà marginalisée. Les groupes anti-pornographie profitent souvent de telles situations pour faire pression en faveur d'une censure généralisée du contenu pour adultes.
Au lieu de réprimer toute forme de contenu sexuellement explicite, une meilleure approche serait d'exiger des plateformes qu'elles mettent en place des mécanismes permettant aux personnes représentées de demander le retrait de contenu non consensuel. Les travailleuses du sexe devraient avoir un droit d'action en justice contre ceux qui volent et utilisent leur image à des fins malveillantes.
Globalement, résoudre le problème des deepfakes nécessite d'aller au-delà des ajustements juridiques et techniques. Il faut s'attaquer aux racines du problème : la stigmatisation du sexe et du travail du sexe, ainsi que le manque d'éducation sur ces sujets. Impliquer les travailleurs du sexe et améliorer l'éducation sont essentiels pour développer des solutions durables et équitables.