Après la "Guerre des Six Jours" en 1967, Charles de Gaulle imposa un embargo sur les ventes d'armes à Israël, notamment sur les redoutables avions Mirage III.
En réponse... le Mossad vola tout simplement les plans de l'avion !
Dans les années 1960, le Mirage III, un chasseur supersonique développé par Dassault Aviation 🇨🇵, était l'un des avions les plus avancés du monde.
Une petite merveille du savoir faire de l'industrie aéronautique française.
Israël en avait acheté plusieurs exemplaires.
Après le lancement de cette guerre par Israël, le Général de Gaulle laissa éclater sa colère, dans un discours du 27 novembre 1967, en qualifiant les Israeliens de "peuple d'élite sûr de lui et dominateur".
En parallèle, il imposa un embargo sur les ventes d'armes à Israël.
Israël se retrouva privé de livraison d'avions "Mirage III" et de pièces détachées.
Face à cet embargo, Israël décida d'espionner son allié français.
Le Mossad, le service de renseignement israélien, se met en quête des plans du Mirage III pour pouvoir les produire localement.
Alfred Frauenknecht, un ingénieur suisse 🇨🇭 travaillant pour "Sulzer" (société qui fabriquait les moteurs pour les Mirage III), est recruté par le Mossad.
Son rôle sera crucial dans cette opération.
En 1968, Frauenknecht réussit à copier secrètement les plans du Mirage III
Ces documents furent ensuite transmis au Mossad, utilisant des méthodes clandestines pour éviter la détection.
Pour son aide, Frauenknecht reçut une importante somme d'argent.
Une récompense égale à l'importance de la mission et les risques que l'ingénieur était prêt à prendre.
Avec les plans volés, Israël développa le "IAI Nesher", une copie presque exacte du Mirage III.
Le "Nesher" devient un élément clé de la défense aérienne israélienne.
Le "Nesher" permit à Israël de maintenir sa supériorité aérienne malgré l'embargo français.
De leur côté, les renseignements français n'ont rien vu (peut-être ont ils été trop naïfs).
En 1969, Frauenknecht est arrêté en Suisse et condamné à 4 ans de prison pour espionnage industriel.
Il est libéré après avoir purgé seulement 18 mois de sa peine.
Rendez-vous compte, Israël a produit des mirages III français sans licence, se permettant même d'en vendre (notamment à l'argentine) et donc d'en tirer des bénéfices.
Cette affaire a tendu les relations entre la France et Israël, menant a une crise diplomatique.
L'opération souligne l'importance des renseignements et des contre-mesures pour protéger les secrets industriels et militaires.
L'affaire du vol des plans du Mirage par Israël reste une opération d'espionnage marquante.
Elle démontre comment la géopolitique, la technologie et l'espionnage peuvent se croiser dans l'arène internationale et cela peu importe les alliances...
SRC: @_LeTraqueur