Critique:
"La Montagne entre nous" propose une approche rafraîchissante du genre de films de survie en introduisant deux protagonistes aux antipodes l'un de l'autre, tant dans leur personnalité que dans leurs motivations. Le film démarre rapidement avec un crash aérien saisissant, offrant une immersion immédiate dans une aventure captivante.
Le duo improbable formé par Alex Martins et Ben Bass, incarnant respectivement la passion et la logique, offre une dynamique intéressante. Le réalisateur Hany Abu-Assad réussit à tisser une histoire allégorique, mêlant habilement aventure, action et introspection. Le rapprochement avec des films tels que "Le Territoire des Loups" et "Juste la fin du Monde" montre la richesse narrative du film.
L'utilisation métaphorique des scènes d'action, comme l'attaque du puma et la course du lapin, ajoute une couche de symbolisme subtil au récit. Ces moments, bien que rares, amplifient l'intensité du film, brisant les attentes du spectateur quant à l'issue incertaine de la survie des personnages.
Les décors majestueux des montagnes enneigées, des forêts étendues et des lacs offrent une toile de fond visuellement impressionnante, rivalisant avec des films emblématiques tels que "Into the Wild" et "Les Forêts de Sibérie". La narration écologique qui émerge dans le dénouement ajoute une dimension supplémentaire, confrontant les personnages à la puissance et à la fragilité de la nature.
La question centrale de la survie des protagonistes demeure omniprésente, laissant planer le doute sur l'issue jusqu'à la fin. Le titre, "La Montagne entre nous", résonne comme une métaphore complexe représentant soit une séparation, soit une union, ajoutant une profondeur à la relation entre les personnages.
En conclusion, "La Montagne entre nous" offre une expérience cinématographique captivante avec des clichés visuels époustouflants, une narration allégorique et des moments d'action intenses. Le film atteint une douce perfection réfléchie, faisant de lui une œuvre mémorable dans le genre des films de survie.