Sur ses brouillons, non destinés à la publication, Marcel Proust a laissé quelques "fautes". On trouve par exemple quelques noms propres mal orthographiés, comme "Châteaubriand", "Tourraine" ou "Nietche". L’écrivain oublie parfois de redoubler certaines lettres ("aquareles", "nourissante"), ou le fait à mauvais escient ("accacia", "affollement", "tarre"). On observe aussi la disparition de syllabes dans certains mots : "mécontement", "anthromorphiques".
Dans d’autres cas, la "faute" peut avoir une valeur expressive, comme dans ce passage poétique où la bouffée, la buée, la brume et la pluie se combine en un mot-valise, la "bluie" : "quand on a assez déjà un peu vécu, chaque br tintement de pluie, chaque bouffée de chaleur, chaque buée de br odeur de brume, déroule av de sa main invisible déroule devant nous un petit tableau, paysage que nous avons vu par un la bluie, au soleil, par un temps de brume2 ."