#Algerie #Cinema #Declic #Erreur #integrisme Ce qu'on appelle la mort culturelle🇩🇿😢😞.
Une chronique de Zinedine Bendjidji :
"4 ans après l’ouverture de la 1ère salle de cinéma au Royaume des Ténèbres (Arabie Saoudite), il se déroule aujourd‘hui à Djedda, le 1er Festival Mer Rouge du Cinéma (du 06 au 12 courant) avec la projection programmée de 138 films, la participation de 67 pays et la présence de nombreuses stars du cinéma mondial. Rien que ça ! En 62, l’Algérie avait hérité de quelques 450 salles de cinémas.
Durant les années 60/70, il y’avait eu un départ fulgurant de ce qui aurait pu être le #Cinéma_Algérien. Nous avions de jeunes cinéastes prometteurs, certains de nos films furent primés dans les illustres rendez-vous du 7ème Art (‘‘Oscar’’ pour ‘‘Z’’, Palme d’Or pour ‘‘Chroniques des années de braises’’, ‘‘Lion d’Or pour la Bataille d’Alger’’ et des dizaines d’autres distinctions pour bcp d’autres films à travers le monde entier (Moscou, Tachkent, Berlin, Carthage...).
Moins de 20 ans après l’indépendance, l’Algérie a produit et coproduit plus de 150 films! Nous avions un public cinéphile des plus redoutables car connaisseur et exigeant, qui donnerait du fil à retordre au plus coriace des critiques du cinéma ou aux réalisateurs qui venaient de partout pour présenter leurs films (en première mondiale pour certains !) Et puis ! Et puis tout est parti en vrilles ! Les cinoches fermaient les uns après les autres, les organismes du cinéma disparurent comme par enchantement, les réalisateurs ne tournaient plus de films mais tournaient en rond et les acteurs mourraient seuls dans leur misère et pauvreté.
L’invasion Wahhabite des années 80 et l’insouciance des autorités quant à la nécessité absolue de prendre en charge et développer une industrie du cinéma, avait foutu en l’air tout espoir d’émerger comme un pôle cinématographique conséquent. En sombrant dans l’intégrisme le plus hideux, la société algérienne a perdu presque tous les repères qui la liaient à la modernité et à la vie moderne.
Aujourd’hui on a affaire à des Bengrina, Mokrie, Naima Nak’hi, Baadji, Bouguerra, Ferkous, les Oumala, Belghit, Khtitel, Benaamane, etc, et vous en conviendrez que ce n’est guère avec ce genre d’énergumènes qui n’a jamais vu un film dans une salle de cinéma qu’on va tourner un film ou organiser un Festival de Cinéma Mondial ! Que dire alors si on pensait à revenir au Weekend universel comme l'ont fait les Emirats?!" 09-12-2021
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