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Firmus, le prince rebelle! Sur les traces d'une cité perdu au cœur de la Kabylie

La Rédaction

#Histoire #Amazigh #culture kAbylie
Firmus, le prince rebelle !

Sur les traces d'une cité perdu au cœur de la Kabylie ...


Il existe chère communauté, en Kabylie et ce n'est pas une légende; une merveille inestimable :

Il s'agit d'une cité souterraine qui renferme plus de deux cents maisons en briques, avec des rues voûtées et des murs très épais; on y descend par un escalier d'une douzaine de marches...

C'est sur les traces de cette cité perdu ou qu'on garde jalousement cachée pour mille et une raisons, que je vous invite à faire un saut dans le passé lointain.

Je partagerai avec vous certains détails d'une grandes importances sur l'emplacement de cette cité mais ceci nécessite qu'on s'intéresse à la fabuleuse histoire d'un prince rebelle qui réussi à unifier la kabylie et à défier Rome.

🌿 🌿🌿🌿 🌿

👑 Première partie 👑

Rome comptait en Afrique jusqu'à huit provinces différentes (d'est en ouest) : la Tripolitaine, la Byzacène, l'Afrique Proconsulaire, la Numidie Cirtéenne, la Numidie militaire, la Maurétanie Césarienne, la Maurétanie Sitifienne et la Maurétanie Tingitane.

La tradition historiographique a toujours perçu la Maurétanie césarienne qui inclut la Kabylie, comme un monde à part marqué de spécificités qui le différencieraient profondément du reste de l’Afrique romaine.

À ce titre, elle serait l’exemple de l’échec de Rome en Afrique !

Son intégration a l'Empire a toujours été partielle et fragile. Ses habitants n’en guère oublié leurs origines, leur mode de vie et leurs coutumes, ce qui donne à la Maurétanie césarienne une physionomie particulière dans l’ensemble nord-africains.

En 364, l'Afrique avait pour gouverneur le comte Romanus. son avarice sordide, sa rapacité en firent le tyran des colonies romaines.Vainement des plaintes s'élevèrent, montèrent jusqu'au trône impérial. Romanus sut séduire les magistrats chargés d'examiner ses actes; la voix des opprimés fut étouffée.

Les premiers qui s'insurgèrent sérieusement furent les habitants du Djurjura, le mont Ferratus ou la montagne de fer des anciens, divisés en cinq peuplades que les Romains appellent
Quinque gentii.

Pour mettre un terme aux scandaleuses prévarications du comte, il fallut une guerre terrible et la présence d'un homme énergique et intègre. C'est indiquer la révolte de Firmus; c'est nommer le comte Théodose !

Parmis les grandes familles kabyles dont la puissance s’étend sur de vastes régions, regroupant sur les mêmes têtes, domaines et commandements militaires ou magistratures tout en conservant leur pouvoir traditionnel sur les tribus, nous retrouvons celle de Flavius Nuvel .

Ce Flavius Nuvel ou roi Nubel est le père de Firmus, dont on dit qu’il était aussi puissant qu’un roi.

Nubel qui appartenait aux Zouaoua appelé par les romains Jubaleni, une puissante tribu dont le château s’élevait au col de Ben-Aïcha, près de Thenia (Ménerville), avait 7 enfants dont 6 garçons, Firmus qui était l'aîné, Dius, Mazucan, Mascezel, Gildon et Sammac et une seule fille, Kyria.

Affaibli, Falvius Nubel décide de partager ses terres à ses enfants. Frimus habita le chateau de son père , l'un a pris Tiaret, l’autre l’Ouarsenis, Cherchell et Sammac, le cadet des garçons a pris, quant à lui, le château de Petra.

Avec la mort du roi Nubel en 372, le compte Romanus qui convoitait cet héritage et le trône du roi se rapprochait dangereusement de Sammac ce qui déplaisait à Firmus. Ce dernier tenta de raisoner son frère en lui disant que non seulement il était le général de l’armée du roi Nubel, mais aussi son aîné et son fils légitime, car Sammac, lui, était le fils de l’une de ses concubines.

Sammac ne voulait pas céder, alors devant le mutisme de son frère, Firmus décide de l'assassiner et finit par récupérer le château de Petra.

C'était l'occasion rêvé du compte Romanus pour assouvir ses aspirations . Ne pouvant présenter devant la cour impériale sa défense en raison des agissements de Romanus, Firmus n’avait aucun choix, hormis celui de prendre les armes, mobiliser son clan et se soulever contre Rome !

La révolte de Frimus ne fut pas celle d’un homme isolé pouvant entraîner un ensemble de mécontents et de miséreux ni le soulèvement d’une tribu, elle prit très rapidement une ampleur considérable qui s’explique en partie par l’étendue des domaines de la famille de Nubel.

Dès le début du mouvement, c’est le territoire le plus romanisé de la Province qui fut embrasé en premier. il s’agit de Cæsarea (Cherchel), la capitale de la province qui fut prise et incendiée, d’Icosium (Alger) qui fut pillée, de Rusubbicari qui ouvrit ses portes aux rebelles. Ce sont toutes trois des cités maritimes. La révolte s’étendit ensuite vers l’ouest en suivant la vallée du Chélif et le littoral jusqu’à Cartennae (Ténès).

Mais le principal foyer de la révolte se situait cependant ailleurs, dans la région stratégique d’Auzia (Sour el-Ghozlane, ex Aumale). Auzia était un nœud routier d’une importance considérable en relation avec le villes de la côte (Icosium, Rusguniae, Russucuru) celles de la Soummam (Thubusuptu, Saldae) celles de la vallée du Chélif en passant par Rapidum et Thanaramusa, celles du limes par les pistes difficiles des monts du Titteri, avec Sitifis enfin par plusieurs itinéraires dont l’un traversait les monts des Biban.

C’est dans ce secteur ou un peu plus à l’ouest dans la haute vallée de l’Isser que se situaient les Jubaleni, la puissante tribu dont Nubel avait été roi.

Firmus remporta d’emblée de nombreux succès. Ceux-ci furent récompensés par une étrange cérémonie au cours de laquelle les Jubaleni le proclamèrent roi.

Firmus revêtit un manteau pourpre et reçut des mains d’un tribun de cohorte auxiliaire un collier qui fut placé sur sa tête en guise de couronne. Aux nombreux ralliements qui se manifestèrent alors se mesure l’ampleur de la révolte animée par une véritable coalition des tribus maures .

Frimus obtin même l'aide des Donatistes qui étaient favorables à la cause du chef Maure.L’évêque donatiste de Rusubbicari fit ouvrir les portes de la ville au moment de son arrivée ; à Cartennae, un parti majoritaire chez les Donatistes était nommé “Firminiani” !

La prise et l’incendie de la capitale de la Province était la preuve irréfragable de la gravité de la situation. Le gouvernement impérial mit cependant un certain temps pour intervenir, alors que Romanus, toujours comte d’Afrique, ne réussissait pas à juguler la révolte. En 373, le comte Théodose est placé à la tête d’une expédition en Afrique chargée d’abattre le rebelle.

Il aurait fallu pas moins de cinq compagnes pour venir à bout de cette révolte...

À suivre ...

Publié dans la page Verbe & racine

Sources :

🔹Encyclopédie Berbère
🔹Ammien Marcellin, Jornandès, Frontin (Les stratagèmes), Végèce, Modestus ...
🔹Esquisses historiques sur la Mauritanie Césarienne et Cæsarea (Cherchel): par MM. B. de Verneuil et J. Bugnot
🔹Moeurs et coutumes de l'Algérie : Tell, Kabylie, Sahara / par Daumas Eugène et Fabar
🔹Richesse Minerale de L'Algerie: Accompagnée D'Eclaircissements Historiques Sur Cette Partie de L'Afrique Septentrionale, Volume 1 par Henri Fournel.

www.elmesmar.fr

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