En ce dimanche de Pâques, huit attaques ont été perpétrées contre des hôtels et des églises au Sri Lanka. Au moins 207 personnes ont perdu la vie. On fait le point sur la situation.
Ils se rendaient à la messe de Pâques, comme de nombreux catholiques de par le monde. Le Sri Lanka a été le théâtre ce dimanche d’attaques meurtrières perpétrées contre des hôtels et des églises. De nombreux morts sont à déplorer. Face à la menace terroriste, le gouvernement de ce pays insulaire situé au sud de l'Inde, dans l'océan Indien, a décrété un couvre-feu et le blocage temporaire des réseaux sociaux - afin d'éviter la propagation de fausses nouvelles. Les vols intérieurs ont par ailleurs été suspendus dans ce pays qui compte 1.2 million de catholiques romains et 270.000 chrétiens, selon un rapport de 2012 du département du recensement et des statistiques sri lankais.
Voici ce que l’on sait de ces attaques sanglantes qui ont révulsé le monde entier :
Plusieurs explosions meurtrières sont survenues ce dimanche matin au Sri Lanka. A Colombo, la capitale, trois hôtels de luxe (Kingsbury, Shangri-La et Cinnamon Grand) ainsi que l’église Saint-Anthony ont été visés. Deux autres églises, localisées respectivement à Negombo (au nord de Colombo) et à Batticaloa (est de l’île) ont également été frappées.
Dans un second temps, deux attaques se sont ensuite produites dans l’après-midi. Une explosion est survenue dans un hôtel de Dehiwala, banlieue du sud de Colombo, faisant deux morts. Un kamikaze a tué trois policiers en se faisant exploser dans un bâtiment situé à Orugodawatta, au nord de Colombo.
Dans un second temps, deux attaques se sont ensuite produites dans l’après-midi. Une explosion est survenue dans un hôtel de Dehiwala, banlieue du sud de Colombo, faisant deux morts. Un kamikaze a tué trois policiers en se faisant exploser dans un bâtiment situé à Orugodawatta, au nord de Colombo.
Quel bilan ?
Depuis l’annonce du drame ce dimanche matin, le bilan n’a eu de cesse de s’aggraver. On dénombre pour l’heure au moins 207 morts dont 35 étrangers, selon une source policière citée par l’AFP. "Il y a beaucoup de personnes blessées dont certaines dans un état critique", a ajouté cette source. Lors du dernier bilan effectué par la police, on comptait plus de 450 blessés.
Le ministre des Affaires étrangères néerlandais a confirmé qu'un de ses ressortissants figurait parmi les victimes. The Washington Post indique pour sa part que trois Américains auraient également perdu la vie. L'agence de presse Lusa révèle qu'un Portugais serait aussi mort dans ces attaques. L'agence de presse Anadolu indique que deux de ses ressortissants sont également décédés. Et James Dauris, haut commissaire britannique et ambassadeur aux Maldives précisent qu'il s'est entretenu avec des victimes britanniques blessées dans l'explosion. Les médias chinois évoquent la mort de deux de leur ressortissants.
Sait-on qui a commandité ces attaques en série ?
Aucune revendication n'a été communiquée ce dimanche après-midi. Le Premier ministre sri lankais Ranil Wickremesinghe a déploré dimanche des "attaques lâches". Toutefois, selon les premiers éléments de l’enquête, le mouvement islamiste NTJ (National Thowheeth Jama'ath) pourrait en être à l’origine. Il y a dix jours, le chef de la police nationale, Pujuth Jayasundara, avait donné l’alerte en affirmant que le NTJ projetait "des attentats suicides contre des églises importantes et la Haute commission indienne". Selon la BBC, sept arrestations ont d’ores et déjà été effectuées.