Personnes LGBTQ+, juives ou encore journalistes sont directement visés dans l’horrible jeu Angry Goy II. Imaginé par des développeurs néo-nazis du studio Wheel Maker, ce « jeu » incite tout particulièrement au meurtre des personnes homosexuelles dans un club, référence nauséabonde à la tuerie de juin 2016 à Orlando, qui a fait 49 morts. Soutenue par Christopher Cantwell, le suprématiste blanc américain devenu célèbre pour son rôle dans le rassemblement d’extrême droite de Charlottesville, l’initiative est largement dénoncée et YouTube a supprimé de son site les teasers du jeu. Le but du jeu ? Libérer le président Donald Trump, kidnappé par « des terroristes de gauche », rapporte le média américain LGBTQ Nation.
Au sein de l’ONG Community Security Trust, qui combat l’antisémitisme, on s’inquiète de cette normalisation de la violence, ici poussée à son paroxysme. « Ce jeu pourrait être seulement un exemple pathétique de la haine raciale, mais il s’agit en fait d’une incitation à commettre des meurtres au sein des clubs gay, des synagogues et auprès des autres communautés ciblées par la haine de l’extrême droite », déplore un porte-parole de l’organisation. « Nous sommes tous tristement conscients de la réalité des fusillades de masse dans de tels endroits, et cela rend ce soi-disant jeu encore plus dangereux et révulsant », a commenté le membre de l’ONG.
Le jeu est la suite d’Angry Goy, sorti en 2017. Le but était tout aussi odieux que celui de ce deuxième opus. Il s’agissait d’incarner un néo-nazi et d’assassiner autant d’Afro-Américains, de juifs et de réfugiés que possible, après l’annonce de l’arrivée de six millions de migrants en Europe. Entre propos racistes, homophobes et antisémites, appel aux crimes et démocratisation de la haine, ces inventions supposément ludiques sont aussi nauséabondes que les suprématistes blancs qui les ont créées.
Par Laura Boudoux
Ce jeu répugnant invite à tuer des personnes LGBTQ pour libérer Donald Trump
La Rédaction