Auteur : Omar AZZOUG
La qualité et la relation entre médecin et malade influe directement le résultat de la consultation ; le médecin et le malade ont souvent du mal à s’entendre sur la nature du problème sans oser regarder le patient dans les yeux et lui donner le temps de décrire ses symptômes sans l’interrompre. Le pauvre patient, sans compassion, indulgence ou apitoiement, aspire tout bonnement à être considéré pour le mal qui le ronge et qui le fait souffrir, le sourire en rade ; soit à la santé publique, ou au privé où ça requiert certes des trésors de patience et une bourse bien garnie, hélas...!
Se faire opérer d’une simple hernie (comme si, retirer une épine),( ma propre aventure à l’hôpital.... ) ;on vous laisse allongé sur une table d’opération, délaissé par votre médecin et ce pendant soixante minutes sans être anesthésié ,harcelé de toutes parts par des apprenties infirmières par des questions à vous donner le frisson « vous avez peur ,vous êtes stressé ,etc.. ? » quant à vous imaginer à une greffe interne, au point de vous couper le souffle et de vous retrouver à 22 de tension , faillir rendre l’âme et considéré tel une poupée dégonflée ; l’inconscience ! J’avais dû mon salut en fin de compte grâce à une blouse blanche inconnue, à qui je dois mon souffle et ma vie, me dire « Mr, on ne va pas vous opérer, vous êtes hypertendu, il faut aller consulter un cardiologue »était-ce un messie ? ; Et pourtant, je ne l’ai jamais été, et à ce jour ; mais quand même, j’avais été revoir le même cardiologue auprès duquel j’avais eu un parfait diagnostic lors de ma précédente consultation préopératoire ;après une brève consultation et , osant demander un éclaircissement sur ma mésaventure et mon cas, celui–ci me rétorqua froidement « ça vous revient à mille deux cent dinars » ; il faut hurler sa colère et son dépit tant qu’un reste de vigueur persiste malgré le mal, et cesser de subir le rôle de cobayes pour ces apprentis mécanos.
Oui ! Jusqu’à quand ces ophtalmos qui coûtent les yeux de la tête, ces urologues qui puisent énormément dans nos bourses, ces cardios qui manquent simplement de cœur, ces allergologues qui vous font éternuer avec des tarifs urticants, et ces médecins généralistes devenus spécialistes en visites expéditives pour éponger les files d’attente de leur cabinet.
On comprend pourquoi ces charlatans spécialisés en « roqia » et « rahmet rabbi », n’ont pas chômé sans se fatiguer à étudier la médecine ……..sans viser personne, chacun vivant comme il peut avec sa conscience.
Souffrir est insupportable ,c’est douloureux ,c’est détestable ;c’est dépriment quand on ne peut en rire ;souffrir est révoltant parce qu’on sait quand ça a commencé sans savoir quand ça va finir ; non ,on ne souffre pas de n’importe quoi ,comme l’affirment certains cerveaux ;on souffre quand on est mal ,quand on a mal et qu’un toubib ,un vrai médecin qui croit au serment d’Hypocrate, nous prenne en charge et nous prescrive un remède pour soulager le satané mal qui nous ronge .
Si souffrir, c’est encore souffrir d’avantage, autant arracher ce mal à la racine, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais pour le plaisir d’en rire au nez de notre toubib, ça mérite vraiment le voyage.
Ce n’est pas les médecins qui nous manquent, c’est la médecine. (Montesquieu)
Le 11 mars 2017
par :Omar AZZOUG
Mémoires : La maladie a appris à patienter.
La Rédaction