L'adolescent est plus exposé que l'adulte à l'adoption de comportements additifs. Dans 80 % des cas, c'est bien à l'adolescence que la première cigarette est fumée. Même fortement dépréciées ces dernières années, les représentations symboliques associées à la consommation de tabac conservent les charmes de la transgression et demeurent encore souvent un rite de passage vers l'âge adulte.
Statistiques : On estime aujourd'hui qu'environ 30 % des jeunes entre 12 et 19 ans fument; à 19 ans, ils sont plus de 50 %. Si le nombre global de jeunes fumeurs baisse régulièrement depuis les années 80, la consommation des filles est en revanche en augmentation.
Conseils aux parents
• Développer et entretenir des rapports de confiance. La cigarette est un sujet sérieux ; il ne doit pas être un sujet tabou.
• Echanger librement sur le sujet. Recueillir des informations, sonder les envies, expliquer les dangers, il faut pouvoir parler facilement de la consommation de tabac.
• Il serait en effet illusoire d'espérer dissuader un adolescent de fumer si son milieu familial associe à la consommation de tabac, la notion de plaisir !
Dissuader un ado de fumer
Fournir des explications rationnelles et scientifiques sur la dangerosité du tabac n'a que peu d'effet.
Les ados sont plus sensibles à des arguments qui engagent le court-terme que le long-terme.
Evoquer les effets négatifs sur les capacités respiratoires et de récupération, sur le vieillissement accéléré de la peau, l'altération de la qualité des cheveux, la séduction (mauvaise haleine, caries, dents jaunes), a bien plus d'impact que d'évoquer un cancer ou une maladie pulmonaire grave qui apparaissent si lointains et abstraits pour un individu de 16 ou 17 ans !
Illustration Aghiles AZZOUG