💡 En écho à l'exposition de la BNF : « Impression Nabies. Bonnard, Vuillard, Denis, Vallotton » retour sur ces artistes qui ont eu l’ambition de renouveler l’art à la fin du XIXe siècle.
Le nom « Nabis » regroupe une quinzaine de jeunes peintres, liés avant tout par une amitié très forte qui remonte à leur jeunesse. C’est au lycée Fontanes (actuel Lycée Condorcet) que Paul Sérusier, Ker-Xavier Roussel, Eduard Vuillard et Maurice Denis se rencontrent à la fin des année 1870. Plus tard, ils suivent les cours de l’Académie Julian, fondée par le peintre Rodolphe Julian à son domicile à la rue Vivienne à Paris. Le groupe s’agrandit alors avec l’arrivée d’autres membres, dont Paul Ranson, Félix Vallotton, Pierre Bonnard et Henri-Gabriel Ibels.
Sans se prendre très au sérieux, ils se baptisent du nom « Nabis », qui signifie « prophète » en hébreu. La raison ? Tous vouent une grande admiration à Paul Gauguin, dont ils veulent répandre l’esthétique, tels des initiés d’« une sorte de société secrète d’allure mystique » (Maurice Denis). Ils cultivent une grande admiration pour les estampes japonaises, les impressionnistes, les postimpressionnistes et les symbolistes, et revendiquent le droit de l’art à être décoratif.
Suivant l’exemple de Gauguin, ils optent pour un art spiritualiste et loin du naturalisme, prônent l’utilisation de tons purs et réduisent le motif à l’essentiel. Mais en réalité, plus qu’un courant artistique à l’esthétique bien définie, les Nabis sont une communauté d’artistes qui exposent ensemble, participent aux mêmes entreprises éditoriales et cheminent ensemble pendant une dizaine d’années (1889-1899), avant de prendre des directions artistiques différentes. Tout en gardant des liens d’amitié jusqu’à leur mort.
📅 Pour (re)découvrir les Nabis au travers de leur production d’images imprimées, rendez-vous à la BnF | Richelieu jusqu’au 11 janvier : https://www.bnf.fr/fr/agenda/impressions-nabies


