Il est utilisé comme guide par Ghost Dog, personnage principal (interprété par Forest Whitaker) du film Ghost Dog, la voie du samouraï de Jim Jarmusch sorti en 1999. |
L’Hagakuré est un petit peu, pour certains, le bréviaire du samouraï, une mise en texte de ce qu’on appelle le « bushido », la voie du guerrier. On y retrouve quantité de conseils sur ce que doit dire et faire un samouraï. C’est cet ouvrage que consulte constamment le personnage incarné par Forest Whitaker dans le film Ghost Dog : La Voie du samouraï. Rédigé au début du XVIIIe siècle, le texte complet comporte plusieurs volumes et pas moins de 1300 maximes et aphorismes sur l’éthique et la vie du samouraï. L’origine du texte (dont l’original n’a pas été retrouvé) reste obscure. Ce dernier aurait été dicté par un samouraï devenu moine du nom de Yamamoto Tsunetomo. Un récit auréolé de mystère qui illustre à notre sens ce que les samouraïs ont aussi voulu sans doute paraître.
Le Hagakure (shinjitai : 葉隠, littéralement « à l'ombre des feuilles » ou « caché dans le feuillage »), ou Hagakure Kikigaki (葉隠聞書?), est un guide pratique et spirituel destiné aux guerriers.
Contenu:
Il s’agit d’une compilation des pensées et enseignements de Jōchō Yamamoto, ancien samouraï vassal de Nabeshima Mitsushige. Ses commentaires ont été recueillis par un jeune scribe nommé Tashiro Tsuramoto entre 1709 et 1716, mais ils n’ont été révélés que bien plus tard (au début du xxe siècle au public japonais) car gardés jalousement pendant plus de 150 ans par le clan Nabeshima. À l'origine, le Hagakure est formé de onze tomesBien qu'il ne s'agisse pas d'un traité mais d'une suite d'évocations et de réflexions d'un véritable samouraï, ce texte-fleuve expose l'essentiel du bushido, littéralement « la voie du combattant ». Ce code guerrier des samouraïs défend une éthique chevaleresque, dans laquelle l'honneur et la loyauté à son suzerain peuvent aller jusqu'au sacrifice de soi, mais aussi l'humilité et la discipline nécessaires quant à l'apprentissage et au perfectionnement dans « l'art de la guerre, de la vie et de la mort ». Le Hagakure est composé de onze chapitres précédés d'une introduction intitulée « Une conversation tranquille au crépuscule ». Leur rédaction dura sept ans et tout laisse à penser que quelques anecdotes complémentaires furent ajoutées par le rédacteur Tashuiro Tsuramoto afin de rendre plus vivant le propos concis du samouraï devenu moine (d'où le changement de prénom de Tsunetomo en Jōchō) après la mort de son suzerain, le seppuku étant alors proscrit. Les deux premiers volumes rassemblent les préceptes du samouraï. Les trois volumes suivants sont consacrés à la gloire des fondateurs du clan Nabeshima et des daimyos du fief de Saga. Les six volumes restants racontent l'histoire de la province de Saga, les hauts faits de ses vassaux ou encore ceux de samouraïs étrangers, et enfin quelques histoires additionnelles.