Interview Libuše Addarová – El MESMAR
**************************
Jacques BELLEZIT (J.B): Libuše, merci de t'être prêtée au jeu de l'interview : Peux tu pour nos lecteurs te présenter? Qu'est ce qui t'a poussé à t’intéresser aux cultures kabyles et berbères?
Libuše Addarová (L.A): C´est déja plus que 25 ans depuis mon intérêt pour la culture berbère en général et kabyle en particulier. Pendant les années 90 je suis allée assez souvent en France mais je n´ai jamais entendu parler des Berbères, seulement des Maghrébins en sens négatif. Quand j´ai rencontré les jeunes Kabyles a Prague, c´était pour moi une grande découverte en ce qui concerne la culture, l´histoire, l´artisanat et aussi la beauté du pays.
J.B : Qu'est ce qui t'attire le plus dans ces cultures? Les vêtements? La gastronomie? Autre chose?
L.A: ll est vrai que tout ça m´attire beaucoup, surtout l´artisanat comme les bijoux, les tapis, la poterie et les vêtements. Mais aussi l´histoire millénaire, les beaux arts, l´architectures, la musique, la littérature, les traditions, les symboles et l´alphabet Tifinagh.
J.B : En quoi ces cultures sont elles spéciales selon toi?
J.B : Tu as fondé le Centre Culturel Franco-Tchéco-Berbère (Centrum česko-francouzsko-berberské kultury) peux tu nous en parler? Comment ce projet a été accueilli en Tchéquie, si loin de l'Afrique du Nord? Quels projets pour ce Centre?
L.A: Je suis la fondatrice du Projet de la collaboration culturelle tchéco-franco-berbère qui existe depuis septembre 2006. Depuis ce temps j´ai fait toutes mes activités dans le cadre de ce projet. Mais pour faire un concert, une exposition ou un séminaire, il faut avoir un lieu. Et c´est un problème quelque fois. Pour cette raison j´ai créé le concept du Centre culturel tchéco-franco-berbère qui a du être installé dans un bâtiment reconstruit a Prague. Mais il y a 4 ans je me suis déménagée dans la ville thermale Karlovy Vary ou je voudrais voir ce Centre culturel TFB se réaliser. Le Bureau de l´architecture de Karlovy Vary et aussi l´association des artistes de Karlovy Vary sont déjà au courant. Ils ont l´intérêt mais il faut aussi l´avoir du coté français et algérien.
J.B : On peut dire qu'un des plus représentatifs musiciens berbères est le regretté Idir. As tu pu aller à un de ces concerts? Quels artistes berbères as tu pu , ou voudrais tu rencontrer?
L.A: Idir est le premier chanteur et musicien lequel j´ai écouté, depuis janvier 1998 mais aussi Matoub Lounes, une demie-année avant son assassinat. Hélas, je n´ai pas pu aller au concert de Idir ce que je regrette beaucoup. En 2014 j´ai participé au concert d´Ali Amrane qui été invité par les Kabyles de Prague pour feter Yennayer amazigh. J´ai réussi a organiser le concert du chanteur Zayen a Prague en janvier 2019. Maintenant nous préparons le concert à l´hommage de Idir avec une famille musicale qui va faire des arrangements de quelques de ses chansons. A vava Inouva est déja réalisée. Ce concert aura lieu a Karlovy Vary avec la participation de 3 musiciens algériens de Paris le 29 septembre. Nous voulons faire un autre concert a Prague.
J.B : Un mot pour la fin?
L.A: J´espère que les relations et les échanges de tous les domaines vont commencer a se développer entre la République tcheque et l´Algérie. Nous avons la proposition de faire la coopération avec la région de la ville de Guelma et Hammam Meskhoutine dans le thermalisme et la balnéologie. Pour l'année prochaine je voudrais réaliser le concert de la sopraniste Amel Brahim-Djelloul et aussi participer avec un groupe de la danse kabyle au Festival folklorique qui a lieu a Karlovy Vary en septembre.