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Zemmourisme! "Lui c'est lui, moi c'est moi", écrit Michel Onfray

La Rédaction


 Quoi qu’il advienne d’Éric Zemmour, il est d’ores et déjà entré dans l’histoire de France. Pour le meilleur pensent certains, le pire selon d’autres, pour l’Histoire dis-je quant à moi. Car dans la moitié d’une année, il y aura un avant et un après Zemmour. 

  A l’heure où j’écris, dimanche 24 octobre en fin d’après-midi, il n’est pas encore candidat, mais on voit mal pourquoi il ne le serait pas comme me le prédisent en baissant la voix des éditorialistes politiques dans les couloirs des chaines d’infos continues - je n’aurai pas la cruauté de dire qui, quand, ni où.

  Tant d’énergie dépensée pour récupérer des signatures, mobiliser des jeunes colleurs d’affiches annonçant qu’il le faut comme président, d’argent collecté, notamment via de gros emprunts, pour rencontrer des lecteurs, mobiliser des foules, sillonner la France, organiser des conférences en région, louer un quartier général de campagne, tant d’énergie, donc, pour annoncer in fine qu’il n’irait pas? Certains de nos éditorialistes politiques sont à la hauteur de l’époque : le réel n’a pour eux jamais lieu…

  Il y a deux Zemmour: l’un effectue des constats sur le réel tel qu’il est; l’autre apporte des solutions aux misères qu’il énonce.  Je souscris au premier, qui s’avère l’essentiel de la créature médiatique, pas au second qui, pour l’instant, et c’est normal, ça n’est pas encore l’heure, est sans programme et reste flou.

  Qui peut en effet estimer que tout va bien dans les banlieues, dans les écoles et l’université, à l’hôpital, dans la rue, dans les médias et la culture, dans la tête des gens et dans le pays tout entier? Quel demeuré peut bien dire qu’il n’existe pas de territoires perdus de la république? On dit qu’il en existerait plus de cinq cents dans tout le pays. Qu’on apprend à lire, écrire, compter, penser à l’école mieux aujourd’hui qu’hier? Vingt pour cent des enfants qui entrent au collège ne comprennent pas ce qu’ils lisent… Qu’à l’université on a plus le souci du savoir que de l’idéologie? Le wokisme et la cancel culture font trembler les rares athées de cette nouvelle religion sociale venue des États-Unis. Qu’il n’y a pas de médecine à deux vitesses, ni de déserts médicaux? La politique de santé depuis un demi-siècle, droite et gauche confondues, c’est celle de Maastricht, avait pour mission de créer ces déserts au profit de gros hôpitaux concentrés dans les mégapoles. Qu’il n’y a pas d’insécurité, mais seulement un sentiment d’insécurité ?  Plus de cent vingt coups de couteau sont donnés chaque jour en France. Je ne parle pas des féminicides, des violences conjugales, des viols, des passages à tabac, des vols à main armée, des cambriolages, des agressions, de la violence routière ou de ce qui se trouve pudiquement nommé «incivilité» ou «dégradation» - sans parler des décapitations et des attentats… Que la télévision et la radio ont le souci des contenus culturels quand ils ne courent qu’après l’audimat, c’est-à-dire l’argent de la publicité, et qu’on scotche plus volontiers un téléspectateur devant son écran avec de la violence, du sexe, de la grossièreté, de la vulgarité, de la bêtise, tout ce qui permet la foire d’empoigne, plutôt qu’avec des contenus culturels. Que les productions culturelles sont moins indexées par les éditeurs, les producteurs, les auteurs sur la qualité que sur la possibilité de générer des bénéfices sur le marché du politiquement correct. Que le pays va bien, qu’il est animé par une saine émulation, tempérée par un amour de ce qu’il fut et de ce qu’il pourrait être, alors  que tout semble nourrir à bas bruit une guerre civile dans laquelle on oppose les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, les élites et le peuple, les provinciaux et les Parisiens, les homosexuels et les hétérosexuels, les cisgenres et les transgenres, les blancs et les noirs, les musulmans et les judéo-chrétiens, pour le dire avec le vocabulaire de Macron ceux qui ont et ceux qui ne sont rien.  Que l’état mental du pays et de ses citoyens est bon, alors que les addictions à l’alcool, à la drogue, aux antidépresseurs, aux somnifères, aux anxiolytiques, aux jeux, aux écrans atteignent des sommets et que des enfants se suicident dès le plus jeune âge?  

  Je partage avec Eric Zemmour ce constat: la France ne va pas bien. Qui ne le partagerait pas vivrait ici-bas dans un autre monde!

  Je ne pense pas en me demandant si partager le constat de ce qui est c’est de droite ou de gauche, politiquement correct ou disruptif, dans les clous ou pas, si la presse du néo-progressime me donnera sa bénédiction ou me vouera aux gémonies, si je fais le jeu de celui-ci ou de celui-là: à cette aune, vouloir répondre à Hitler en se réarmant dans les années 30 c’était faire le jeu du complexe militaro-industriel! Penser en regardant son miroir pour savoir si l’on s’y trouve belle âme selon l’époque n’est pas mon genre. J’ai la faiblesse de croire encore à un certain nombre de choses: la vérité par exemple, la justesse et la justice aussi. Vieilles lunes si l’on en croit les prétendus progressistes, mais l’antique clarté venue de ces vieilles lunes me va.

  Or, que je sache, regarder, voir, dire et énoncer le réel tel qu’il est n’est ni de droite ni de gauche ! ça n’est ni une affaire politique ni une affaire morale ou éthique, c’est purement et simplement une affaire épistémologique : il en va de la vérité à laquelle croient même ceux qui la nient puisque leur raisonnement ne saurait tenir sans que l’affirmation qu’il n’y a pas de vérité soit elle-même… une vérité! Et sur quoi repose cette vérité dans un monde qui aurait fait son deuil d’elle ? Soyons sérieux… Ces jeux germanopratins ont fait leur temps. J’opte pour ma part pour la vérité de la vérité contre la vérité qu’il n’y aurait pas de vérité.

 Le constat n’apparaît jamais chimiquement pur. Il s’y trouve mélangé des scories, des impuretés idéologiques qu’une psychanalyse bachelardienne - c’est-à-dire non freudienne… - appelle des « obstacles épistémologiques ». Autrement dit des barrières à la connaissance objective. On cherche à savoir et à connaître, mais le sujet qui cherche est intellectuellement, spirituellement, philosophiquement ontologiquement, religieusement construit, il est le produit d’une civilisation, d’une culture, d’une époque, d’un milieu, d’un temps. Il doit donc faire la part entre ce qu’il y a à voir d’objectif dans ce qui est et la part subjective : le réel, pour être vu, doit être séparé de son interprétation au moment où on cherche à le voir.

  L’obstacle épistémologique chez Eric Zemmour a pour nom «Le Musulman», un nom connu, pensé et parlé comme une idée platonicienne. En substance, Eric Zemmour dit que l’islam c’est l’islamisme, mais que ce ne sont pas les musulmans ; cette proposition s’avère épistémologiquement intenable - sauf à être platonicien, ce qu’il est, pas moi... Car il n’y a ni islam ni islamisme sans musulmans - que seraient la chrétienté et le christianisme sans les chrétiens? Ou le zemmourisme sans les zemmouriens ?

  Cette position platonicienne lui permet de faire de même avec l’État, la Race, l’Étranger, la France, l’Histoire, le Juif, le Colon, le Colonisé, la Femme, l’Arabe, etc. En ce sens, Eric Zemmour se montre réaliste comme on le disait au moyen-âge de ceux qui pensaient que les idées avaient une réalité, la seule qui soit d’ailleurs, face aux nominalistes qui, eux, affirmaient que le réel était multiple, divers, diffus, varié, que les idées étaient juste des outils pour penser, mais qu’elles n’avaient pas d’autre utilité, pas d’autre raison d’être. Il est philosophiquement Réaliste (autrement dit Idéaliste, le mot médiéval prête à confusion), je suis pour ma part nominaliste.

 Dès lors, on ne saurait éclairer le monde comme il le fait, tel un gnostique post-moderne, avec cette seule lumière noire que seraient «Les Musulmans» à partir desquels il faudrait penser tout ce qui est.

 Disons-le plus concrètement: pour Eric Zemmour, il n’y aurait de problèmes en France, ceux qui se trouvent pointés dans ses constats, que parce que seuls Les Musulmans poseraient ces problèmes: à l’école, à l’université, dans les médias, dans l’édition, dans la rue, dans les prisons, dans le pays - en France. C’est une position que je dirai d’intellectuel germanopratin pour lequel l’idée prime la réalité, mais on ne saurait faire de la politique concrète et encore moins rassembler les Français, en estimant que l’idée de la France, ou les idées dans la France, priment la réalité des Français.    

  Si je suis d’accord sur les constats, je ne le suis donc pas sur la part impure du constat quand il se trouve associé à une généalogie que je ne fais pas mienne. Je crois moins à la force obscure de l’islam en France qu’à la faiblesse d’une France qui ne croit plus à ses valeurs à cause de l’effondrement de la civilisation judéo-chrétienne qui constituait ses fondations.  

  J’aime à citer Victor Segalen, auquel j’ai consacré un petit livre, pour faire mienne sa thèse des origines de la fin des civilisations. Dans Les Immémoriaux, il raconte que les Maoris ne sont pas vaincus et conquis par les missionnaires qui débarquent un jour, mais par eux-mêmes qui, ignorant ce qu’ils étaient, ayant perdu la mémoire de ce qu’ils furent, notamment en ayant oublié les noms de la lignée dont ils procédaient, ont laissé un trou d’être dans lequel les colonisateurs ont fait leur nid civilisationnel avec le sabre et le goupillon.

  C’est ici que je me sépare d’Éric Zemmour: filons la métaphore, il croit que les missionnaires sont coupables de l’effondrement des Marquises et qu’il suffirait de les expulser pour que l’île recouvre sa santé civilisationnelle: or, on ne ressuscite pas les morts et notre civilisation est morte, du moins mourante.

  Je me sépare donc d’Éric Zemmour sur les solutions qu’il propose.

 Pour l’heure, elles sont en ombres chinoises car son projet de société accompagnera ou suivra sa déclaration de candidature. Mais il a déjà fait savoir que, dans une logique sinon gaulliste du moins bonapartiste, il n’avait pas à proposer le détail d’un projet, affaire d’intendance de ses ministres, y compris le premier, mais à indiquer le cap. C’est le fameux discours de la méthode gaulliste: «Le président préside, le gouvernement gouverne.» Mais qui peut croire que le général a présidé sans gouverner ceux qui gouvernaient?

  Quel est le cap? On peut le dire sans le gêner, car il ne récusera probablement pas l’épithète, il en connait la vérité historique tout en en méprisant sa charge médiatique venue de gens qui ignorent tout de Maurras et ne l’ont jamais lu: à l’heure qu’il est, Éric Zemmour endosse plus l’habit maurassien que le costume gaulliste.

  Il y avait chez de Gaulle une volonté de réunir les Français, tous les Français, ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas, la droite et la gauche, les patrons et les ouvriers, les intellectuels et les manuels, les riches et les pauvres, les jeunes et les vieux, les Parisiens et les provinciaux, etc. C’est ce qui explique qu’à la Libération, dans son Gouvernement provisoire de juin 1944, il nomme Mitterrand , alors qu’ il connaissait le passé vichyste et maréchaliste du titulaire de la francisque remise par Pétain lui-même, et Thorez qui avait déserté la France, soutenu le pacte germano-soviétique antigaulliste et de ce fait s’était fait compagnon du nazisme pendant deux années, qu’il s’était réfugié en URSS, sera gracié et nommé ministre en 1947. Comment le général pouvait-il mieux montrer qu’il voulait réconcilier les Français, tous les Français, pour relever la France? Des vichystes aux staliniens, de Gaulle ne regardait pas à la bouche du cheval s’il portait les couleurs de la France.

  Précisons: Zemmour n’est pas maurassien au sens où il ne veut pas restaurer la monarchie héréditaire; il n’est pas antisémite, et pour cause, il est juif; il n’a rien contre les protestants ou les francs-maçons sur lesquels il semble ne pas s’être exprimé; il n’a rien dit contre la démocratie parlementaire ou la République; il n’est pas contre-révolutionnaire car son grand homme est le jacobin en général et Robespierre en particulier; il n’est pas décentralisateur, mais centralisateur; il n’a pas la haine des Anglais et des Allemands même si, en bon lecteur de Jacques Bainville, il s’en méfie. Voilà matière à ne pas faire de Zemmour un maurrassien pur jus.

  Il s’apparente aux maurrassiens sur la question du «nationalisme intégral» qu’il réécrit dans la configuration de ce XXI° siècle naissant. C’est en vertu de ce «nationalisme intégral» promu par Charles Maurras qu’il renvoie dos à dos, de façon sidérante, le bourreau et ses victimes parce que les enfants juifs abattus à bout touchant et Mohamed Mehra ne sont pas enterrés en France, mais en Israël pour les premiers et en Algérie pour le second. C’est ce même nationalisme intégral qui lui fait tenir les propos que l’on sait sur Pétain qui sauve des Juifs français en envoyant à la mort des juifs étrangers, ce qui a pour conséquence de faire du régime de Vichy le bouclier pendant que de Gaulle, à Londres, peut passer pour le glaive, théorie pétainiste fabriquée après-guerre pour justifier l’infamie vichyste. C’est ce nationalisme intégral qui le fait s’enferrer dans cette histoire de prénoms. C’est le même nationalisme intégral qui lui fait dire sur Alfred Dreyfus qu’on ne connaîtra vraiment jamais la vérité…

  Ce nationalisme intégral n’est évidemment pas le mien et je m’étonne qu’on puisse encore souscrire à pareille religion politique. J’aime mon pays, mais je ne lui sacrifierai pas la vérité car ce serait mal l’aimer ou ne pas l’aimer. Ce serait de toute façon donner des armes et des raisons à qui voudrait le détester.

  Zemmour ne propose pas la politique de Maurras - je le redis: il n’entend pas restaurer la monarchie héréditaire en supprimant la démocratie, la république et le parlement ou en évinçant les juifs, les protestants et les francs-maçons des affaires du pays.

  Si ses références sont Napoléon ou le général de Gaulle, le fond de sa pensée politique est le césarisme : le zemmourisme est un césarisme. Il croit à l’homme providentiel qui fait l’Histoire, arrête, modifie ou stoppe son cours. Il connait ses classiques et sait bien sûr, il a lu La Raison dans l’Histoire de Hegel, que le grand homme fait l’histoire, mais ignore laquelle il fait, en même temps que l’Histoire le fait lui-aussi. En ce sens, l’homme qui donne le cap et croit n’avoir pas besoin de préciser les détails du voyage est moins gaulliste que césarien.

  Faut-il préciser que je ne suis pas césarien? Lui croit à l’homme providentiel, en l’occurrence: lui, à Paris; moi j’aspire au Peuple providentiel, en l’occurrence à un socialisme proudhonien autogestionnaire, mutualiste, coopératif, girondin partout actif dans le pays. Il est fondamentalement parisien, rat des villes ; je suis viscéralement provincial, rat des champs. Il veut le peuple soumis au grand homme, je veux un peuple qui ait les vertus du grand homme. Il est de droite, césarien de droite; je suis de gauche, proudhonien de gauche.

  On a plusieurs fois dit que j’étais un «Zemmour de gauche» - si l’on voulait dire par là que je partageais ses constats, mais pas ses solutions, on a dit vrai. Mais je ne suis pas zemmourien car le césarisme est l’exact opposé du populisme qui est le mien - je revendique le mot et la chose car on n’a désormais plus le choix qu’entre populiste et populicide. J’ai choisi mon camp.

  A-t-il choisi le sien?

  Je ne sais. Il entretient avec le peuple une relation très… Réaliste et toujours aussi peu Nominaliste. Sa rencontre avec un boucher une poignée de minutes pour les besoins d’images de précampagne a été très surréaliste - ce fut un évident rôle de composition… Il est plus doué sur l’estrade que devant l’étal.

  On m’a demandé si je pourrais envisager de voter pour lui, j’ai répondu que je ne l’excluais pas s’il musclait son bras gauche - autrement dit s’il tempérait son césarisme par du gaullisme car de Gaulle n’était pas césarien, mais ombrageusement républicain. Ce qui, dans la presse, est bien sûr devenu: Michel Onfray n’exclut pas de voter Zemmour, puis Michel Onfray va voter Zemmour - il s’en fallait de peu que, comme L’Obs qui a fait un compte rendu de notre rencontre avant même qu’elle ait eu lieu, titre un: Onfray a voté Zemmour… J’ai l’habitude.

  Mais je crois que je ne prends pas grand risque en assortissant ma réponse d’une condition car, comme me le disait un ami qui vit au Japon à qui j’avais déjà raconté la chose dans ces termes: «Muscler son bras gauche? il faudrait plutôt lui en greffer un…»!

  La discrétion d’Éric Zemmour sur ce qu’il est convenu de nommer la question sociale, prioritaire pour moi mais pas chez lui qui fait primer la question identitaire - car la civilisation est morte, le peuple non -, ce silence, donc, fait sens.

  Mon texte en était là quand je l’ai repris le lendemain au matin du lundi 25 octobre. J’apprends ce jour qu’Éric Zemmour sort du bois et livre un peu de son projet social: il a avancé en effet (ndlr: la vieille sur RTL) ses premières solutions, il s’agit d’un clystère ultra-libéral comme on pouvait le craindre. On connaît la musique de cette logique-là, c’est celle des maastrichtiens: augmentation du temps de travail hebdomadaire pour certains fonctionnaires, retardement des départs à la retraite, blocage des bas salaires et autres décisions qui relèvent de l’habituelle panoplie des options libérales. Désormais, nous ne sommes pas devant le Chirac des années 80, encore que, mais devant le Jean-Marie Le Pen des mêmes années.

À cette heure, on peut donc désormais le dire: il ne musclera pas son bras gauche et n’aura qu’un bras droit. Mon ami qui vit au Japon avait raison, il eut fallu lui greffer un bras gauche, la greffe n’aura pas lieu. Pour présider aux destinées de la France, on ne peut être politiquement hémiplégique, ça n’est pas être gaulliste, c’est être césarien de droite. On ne parle pas au peuple en lui promettant la fin du permis à points en croyant qu’on a parlé à sa hauteur - c’est aussi méprisant que d’offrir des billets de 100 euros pour éviter la reprise d’un feu de gilets jaunes.  

  Je tiens pour ma part pour la multiplication des référendums d’initiative populaire, pour la décentralisation girondine du pays, pour un mode proudhonien de reconstruction du territoire français avec communalisme libertaire et parlements régionaux, pour l’extension de coopératives et de mutualisation appuyées sur une (vraie) banque du peuple, pour la libération des initiatives individuelles en matière de création d’écoles, de maisons de retraite, de garderies, d’architecture et d’urbanisme, d’éditions littéraires, cinématographiques, artistiques, pour une refonte du travail moins étatisé et jacobin que contractuel et girondin.

  Je tiens aussi, enfin, et surtout, pour la justice et non pour la charité, pour la dignité et non pour la condescendance à l’endroit des petites gens. Disons-le en un mot, je travaille au contraire du césarisme: non pas pour un Napoléon IV, mais pour un Proudhon 2.0.      

Par Michel Onfray 




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