Auteur: Omar AZZOUG
Le bouleversement émotionnel qui suit le départ des enfants porte un nom ;il s’accompagne un peu d’un mélange d’anxiété liée au vide et de dépression au deuil infaisable du départ de sa raison de vivre ; si vous aimez votre enfant ,forcément il n’est pas facile de le voir grandir et vous quitter .Le départ des enfants se prépare comme la pension ,parce qu’on se retrouve tout seul avec bien plus de temps pour soi ; il faut retrouver des occupations et des motivations pour continuer son propre chemin de vie ;les plus affectés ont souvent mis tous les œufs colorés dans le même panier centrant leur vie sur leur progéniture ;chacun doit retrouver son équilibre et ses occupations ,il y a un moment de frottement difficile dans ces conditions en particulier ,de couper le cordon ou se trouver la bonne distance, car certains peinent à lâcher prise . Un beau jour, les enfants prennent leur envol et quittent le nid familial en laissant leurs parents derrière eux ,déprimés ,fiers ,angoissés ,heureux, soulagés ,tout à la fois ;on sait que cela arrivera tôt ou tard car un enfant ne reste pas avec les parents ;lorsque le jour arrive ,la tristesse prend le dessus ,du départ de l’aîné au plus petit ;le départ des enfants ne laisse jamais indifférent,une page se tourne, de nombreux pressentiments se défilent ,un peu de la solitude à venir ,la crainte du danger pour cet enfant devenu grand ,lâché dans le monde ,hors du regard et de votre contrôle ,la chambre vide ,l’absence de bruits ,tous ces petits signes ordinaires quotidiens ,soulignent concrètement que quelque chose a changé ; c’est une étape à affronter . Après cette période de renouement pénible, on y trouve heureusement le plus souvent, une forme d’épanouissement ,l’annonce d’une grand parentalité surprend ,devenir grand père et beau-père , avec un devoir accompli de voir ses enfants engagés dans des voies professionnelles, et se dire « j’avais fait le mieux que je pouvais, et maintenant à eux de jouer » ; continuer leur chemin et prendre leur destinée en mains.
Il va falloir considérer les choses différemment, trouver d’autres repères car l’enfant devenu adulte ne sera plus sous votre responsabilité, ses choix seront les siens et même si nous pouvons toujours en discuter, ce sera lui et lui seul le décideur. Les parents et les enfants sont à la fois très proches et très lointains, l’envol du nid pour une nouvelle vie ailleurs est une réalité, il faut faire avec.
"Un jour, tu seras grand, et toi aussi tu prendras ton envol sur le chemin de la vie ; même si tu échoues ,ne te décourage pas ,et monte à nouveau sur le tremplin qui te propulsera dans le ciel et t’ouvrira les portes de l’exploit ;accepter la vie comme elle vient ,même si tes ailes ne te portent pas dans le droit chemin ,recommence autant de fois qu’il faudra ;reste sur tes bases et laisse ton esprit s’élever ,choisir l’espoir comme boussole et trouver ton bonheur au bout du voyage ".
On ne peut donner que deux choses à ses enfants : Des racines et des ailes.
02 mars 2017
par Omar AZZOUG
Mémoires : Le syndrome du nid vide
La Rédaction