Une jeune fille kabyle avec une tenue traditionnelle (influenceuse Célia.O) |
Dans une conversation récente, une question pertinente a émergé : pourquoi, au sein des villages amazighs, les enfants sont souvent associés à leur mère, comme "Fils de Aïcha" ou "Fils d'Itto"? La réponse à cette interrogation trouve ses racines dans la nature matriarcale de la société amazigh.
La matrilinéarité amazighe établit un lien de descendance directe avec la mère plutôt qu'avec le père. Cette approche trouve sa logique intrinsèque dans le fait que personne ne peut nier sa mère, car c'est elle qui donne naissance à l'enfant. En revanche, la filiation paternelle peut être sujette à plus d'incertitudes.
Ainsi, la construction des liens familiaux s'exprime à travers le terme "Ma" pour désigner la mère. Cette notion se manifeste dans les relations fraternelles avec des expressions telles que "u-ma" pour "mon frère", "oult-ma" pour "ma sœur", "ait-ma" pour "mes frères", et "ist-ma" pour "mes sœurs". Ces termes reflètent la manière dont la parenté est étroitement liée à la figure maternelle.
La société amazighe célèbre cette matrilinéarité comme une tradition profondément enracinée, façonnant ainsi la compréhension des liens familiaux et de l'identité au sein de la communauté. Cette pratique renforce la connexion intime entre la mère et ses enfants, mettant en avant la valeur primordiale de la maternité dans la construction sociale amazighe.
En conclusion, la matrilinéarité dans les sociétés amazighs reflète une approche unique de la filiation, soulignant le rôle central de la mère dans la construction des liens familiaux. Ces traditions, exprimées à travers des termes tels que "Azul" (salut) .